L'assurance vie a enregistré une activité une fois encore dynamique en juin, avec une accélération de la collecte à 2,4 milliards d'euros, selon des chiffres publiés jeudi par la Fédération française de l'assurance.

Le mois précédent, la collecte nette, c'est-à-dire le montant des dépôts moins celui des retraits, avait atteint 1,8 milliard d'euros. Le mois de juin représente traditionnellement un mois favorable pour l'assurance vie. Dans le détail, les sommes déposées en juin par les épargnants sur leurs contrats d'assurance vie ont atteint le mois dernier 12,1 milliards d'euros et les montants retirés ont représenté 9,8 milliards.

D'où une collecte nette de 2,4 milliards environ, qui constitue le sixième mois d'affilée de collecte pour ce placement phare des épargnants français. Le dernier épisode de décollecte remonte au mois de décembre 2018. En cumulé depuis le début de l'année, la collecte nette s'élève à un peu plus de 15 milliards d'euros, contre un peu moins de 12 milliards sur la même période l'an passé.

2 milliards de plus par rapport au premier semestre de 2018

Sur les six premiers mois de l'année, le montant total des cotisations collectées par les sociétés d'assurance a en effet représenté 74 milliards d'euros, contre 72 milliards d'euros sur la même période en 2018. Les versements sur les supports en unités de compte, ces placements potentiellement plus rémunérateurs car investis sur des titres plus risqués, ont atteint 17,4 milliards d'euros, soit 24% des cotisations.

Les prestations versées par les sociétés d'assurance sur la même période se sont quant à elles élevées à près de 59 milliards d'euros. L'encours total des contrats d'assurance vie atteignait fin juin quelque 1 750 milliards d'euros, en progression de 3% sur un an.

« L'assurance vie bénéficie de l'augmentation du pouvoir d'achat et de l'aversion des ménages aux risques d'où le poids important de la collecte des fonds euros. Loin de freiner l'assurance vie, la vitalité de l'immobilier semble même lui être profitable », a réagi dans une note Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l'épargne.

« Les ménages pour acquérir un logement sont contraints de disposer d'apports personnels plus importants ce qui les conduit à épargner davantage. Par ailleurs, le vieillissement de la population engendre une hausse naturelle du taux d'épargne et une progression de l'assurance vie qui constitue le produit d'épargne de référence des plus de 45 ans », y ajoute cet analyste.