A compter du 1er août, l'impression automatique des tickets de caisse, c'est terminé. Une mesure censée lutter contre le gaspillage, mais qui comporte plusieurs pièges pour les consommateurs. Les voici.

C'est un changement de taille dans les habitudes des consommateurs. A compter du 1er août, l'impression automatique de vos tickets de caisse, c'est terminé. Cette mesure qui était initialement censée entrer en vigueur au 1er avril, a pour objectif de réduire la production de déchets puisque 30 milliards de facturettes sont imprimées chaque année.

Le client pourra toujours avoir un ticket papier mais il devra le réclamer explicitement au commerçant. Il pourra aussi obtenir un ticket dématérialisé par SMS ou par mail. Mais les associations de consommateurs pointent plusieurs risques liés à l'entrée en vigueur de cette mesure et qui pourraient nuire au portefeuille des ménages.

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Les erreurs en caisse

Premier risque identifié : les éventuelles erreurs en caisse qui ne sont pas si rares. « Le ticket permet également de vérifier l'exactitude du montant de la transaction, une précaution loin d'être anodine pour éviter les erreurs en caisse, comme la non prise en compte d'une promotion », rappelle un communiqué publié par 12 associations de consommateurs.

La fraude

Les associations pointent aussi le risque d'escroqueries aux paiements sans contact en cas de non-impression. « Sur les terminaux de paiement, il est tout à fait possible que le commerçant tape le montant à payer sans que le client le voit s'afficher. Le ticket est alors son seul moyen de vérifier qu'il règle bien la somme qu'il doit au professionnel », souligne Matthieu Robin, ancien chargé d'étude à l'UFC-Que Choisir.

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Les difficultés de remboursement

Autre piège à anticiper : l'absence de ticket de caisse risque d'entrainer des difficultés pour se prévaloir des garanties légales ou commerciales, ou encore pour le remboursement en cas de rappel d'un produit alimentaire, ou même procéder à l'échange d'un produit, préviennent les associations.

« La garantie légale conformité est de droit, le vendeur ne peut s'y soustraire. Elle doit être invoquée dans les deux ans qui suivent la livraison du bien. La preuve de l'achat et de sa date est donc essentielle à sa mise en œuvre. Sans le ticket de caisse, la preuve de la date d'achat n'est pas impossible à fournir mais sera beaucoup plus compliquée », explique Françoise Hebert-Winmart, juriste à l'Institut national de la consommation.

« En l'absence d'une carte de fidélité qui conserve l'historique des achats effectués, vous pouvez essayer de retrouver la trace du paiement dans vos relevés de compte. Ou demander au magasin d'effectuer les recherches. Le magasin n'est pas obligé d'effectuer ces recherches pour vous. Pour ces raisons, pour tous les achats qui peuvent nécessiter un échange ou l'application d'une garantie, si vous n'avez pas de carte de fidélité de l'enseigne, demandez systématiquement le ticket de caisse et conservez-le soigneusement », recommande cette spécialiste.

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