Trois mots : c’est ce qui distingue, sur les emballages de produits alimentaires, la DLC de la DDM. Pourtant, comprendre la différence entre les deux est important pour éviter les intoxications. Explications.

« A consommer jusqu’au… ». Tout le monde connaît cette mention qui, accompagnée d’une date, figure sur nombre d’aliments préemballés. Il s’agit, dans la nomenclature officielle, de la date limite de consommation (DLC). Elle peut parfois être remplacée par une autre mention : « A consommer de préférence avant le… ». Il s’agit alors d’une « date de durabilité minimale » (DDM). Comprendre ce qu’elles signifient, et en quoi elles sont différentes, est nécessaire pour « éviter tout risque d’intoxication », explique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans une récente fiche pratique.

On ne rigole pas avec la DLC !

Principale différence : la DLC est une limite impérative, au-delà de laquelle le produit est considéré comme périmé et potentiellement dangereux pour la santé. Elle s’applique de fait surtout aux denrées à conserver au réfrigérateur, car périssables du point de vue microbiologique : la viande fraîche, la charcuterie, les plats cuisinés frais et certains produits laitiers (laits frais, crèmes fraîches, etc.).

Rappel : si la DLC approche ou est dépassée, il ne faut surtout pas congeler le produit pour le consommer plus tard.

La DDM, une question de goût

La date de durabilité minimale - qui a remplacé en 2015 la date limite d’utilisation optimale (DLUO) - n’a pas ce caractère impératif. Elle précise la date au-delà de laquelle le produit aura perdu une partie de ses qualités - en termes de goût ou d’apport diététique notamment - mais restera consommable, à condition que son emballage ne soit pas abîmé.

On trouve ainsi des DDM sur le café, les pâtisseries, la farine, le sucre en poudre, le miel, les petits pots et les compotes, etc. A noter que certains produits laitiers, bien que conservés au réfrigérateur (au moins une fois ouverts), affichent une DDM, et pas une DLC : le lait UHT, la crème stérilisée UHT, le beurre, certains fromages affinés, etc.

Enfin, dans certains cas, la DDM apparaît sous la forme suivante : « A consommer avant fin… ». Il s’agit alors en général de produits secs, qui peuvent se conserver même si leur emballage est ouvert, et sont de fait quasi-impérissables : pâtes, riz, lentilles, etc.

Y a-t-il des denrées exemptées de DLC ou de DDM ?

La DLC ou la DDM font partie des mentions obligatoires devant figurer sur les produits préemballés. Il y a toutefois une poignée d’exceptions : les boissons alcoolisées, les vinaigres, les sels de cuisine, les sucres en morceaux…

Pas de DLC ou de DDM, en revanche, sur les légumes achetés en vrac, et plus généralement sur les denrées vendues sans préemballage : la viande du boucher, le pain, les pâtisseries, etc. Là, il faudra vous en remettre à votre vue et votre odorat pour déterminer si le produit est toujours bon à consommer. Et être très prudent, en consommant ces aliments rapidement.