Il y a de très bonnes nouvelles pour votre portefeuille à partir de vendredi, sauf si vous fumez. Le prix du tabac va encore flamber !

Comme au début de chaque mois, de nouvelles mesures, susceptibles d'impacter votre budget, entrent en vigueur. cBanque vous explique tout.

L’éco-prêt à taux zéro plus accessible

Une année charnière pour l’éco-PTZ. Cette aide, jusqu'à 30 000 euros et attribuée sans condition de ressource, permet d’améliorer la performance énergétique de son habitation. En perte de vitesse avec 24 000 éco-PTZ par an depuis 2015, contre 150 000 entre 2009 et 2010, le dispositif va être simplifié en deux temps.

  • A partir du 1er mars, la condition de « bouquet de travaux » sera supprimée. Pour bénéficier d’un éco-PTZ, une seule opération sera nécessaire, et non plus au moins deux jusqu’ici. De quoi donner un sérieux coup de pouce pour les ménages modestes qui ne peuvent pas financer plusieurs travaux en même temps. « Vous pourrez donc réaliser une seule action de travaux et les faire financer par l'éco-prêt à taux zéro (prêt jusqu'à 10 000 euros pour une action) », explique l'Ademe.
  • A compter du 1er juillet, tous les logements de plus de 2 ans, à la date des travaux, seront également éligibles à l’éco-prêt. Jusqu’ici cette possibilité était réservée aux habitations construites avant 1990. Par ailleurs, au même moment, les travaux d'isolation des planchers bas seront également éligibles à un éco-PTZ, en plus de l'isolation thermique des toits ; l'isolation thermique des murs donnant sur l’extérieur ; l'isolation thermique des parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur ; l'installation, régulation ou remplacement de systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire ; les travaux d’installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable ou encore l'installation d’équipements de production d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable.

Bon à savoir : les travaux doivent être effectués par un artisan ou une entreprise du bâtiment détenant la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement).

Plus d’infos sur l’éco-prêt à taux zéro

Dépêchez-vous d’utiliser le chèque énergie

Le chèque énergie aide 3,6 millions de ménages aux revenus modestes à payer leur facture d’énergie (gaz, électricité, fioul, bois…). Il permet également de régler certaines dépenses liées à la rénovation énergétique d’un logement comme l’isolation des combles. Si vous avez reçu un chèque en 2018, celui-ci est utilisable jusqu’au 31 mars 2019. Cette année, le chèque énergie sera augmenté de 50 euros et bénéficiera à 2,2 millions de foyers supplémentaires, un coup de pouce pour près de 5,8 millions de ménages. Les bénéficiaires 2019 recevront leur chèque entre la fin mars et la fin avril 2019.

Versement de la prime Macron

C’était l’une des réponses apportées par l'exécutif face à la colère des Gilets jaunes. Mars, c'est le dernier mois où les entreprises volontaires pourront distribuer une prime totalement exonérée jusqu'à 1 000 euros et réservée aux salariés payés moins de trois fois le Smic, soit 4 563 euros bruts en 2019. Selon Bercy, un salarié qui se verrait attribuer une prime de 800 euros économisera 250 euros car il ne sera soumis ni à l’impôt sur le revenu, ni aux cotisations salariales et aux prélèvements sociaux.

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Fumer coûtera encore plus cher

L’argument des économies pour arrêter de fumer n’aura jamais été aussi vrai. A partir de vendredi, le prix du tabac va encore augmenter de 50 à 60 centimes, en moyenne, par paquet. C'est la huitième hausse depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée. Et ce n’est pas fini puisque il y en aura trois de plus en novembre prochain, en mars 2020 et en novembre 2020. L’exécutif entend, à cette date, porter le prix du paquet de 20 cigarettes à 10 euros. Dans le détail, à compter de demain, le paquet de 20 cigarettes passe à :

  • 8,80 euros pour les Marlboro Red (+60 centimes)
  • 8,50 euros pour les Camel sans filtre (+60 centimes)
  • 8,50 euros pour les Gauloises blondes (+50 centimes)
  • 8,20 euros pour les Lucky Strike Bleu Classic (+50 centimes)
  • 8,50 euros pour les Winfield rouge (+50 centimes)

Transparence pour l’égalité salariale

Les entreprises de plus de 1 000 salariés ne pourront pas y échapper. Dès le 1er mars, elles vont devoir publier leur Index d’égalité femmes-hommes. Ce sera le cas pour les sociétés d’au moins 250 salariés à compter du 1er septembre, et pour celles d’au moins 50 salariés à partir du 1er mars 2020. Cet index est calculé en fonction de plusieurs critères :

  • l’écart de rémunération femmes-hommes
  • l’écart de répartition des augmentations individuelles,
  • l’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés)
  • le pourcentage de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité
  • le nombre de personnes du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations.

Si une entreprise obtient moins de 75 points, sur un total de 100, elle aura trois ans pour atteindre ce niveau. « Les entreprises qui ne publieront pas leur Index ou ne mettront pas en œuvre de plan de correction s’exposeront d’une pénalité financière, jusqu’à 1% de la masse salariale. Les entreprises devront réduire les écarts salariaux dans un délai de 3 ans, faute de quoi elles s’exposeront à la même pénalité », précise le ministère du Travail.

Le permis AM renforcé

Il est obligatoire pour tous les jeunes, nés après le 1 janvier 1988, qui veulent conduire, à partir de 14 ans, un cyclomoteur léger (50 cc ou moins) ou une voiturette. La catégorie AM du permis de conduire, équivalente à l’ancien brevet de sécurité routière (BSR), prévoit désormais une formation pratique de 8 heures, contre 7 jusqu’ici, réparties sur deux demi-journées.