Pour financer les études de leurs enfants, les parents puisent le plus souvent dans leur épargne. Lorsque ce n’est pas suffisant, les jobs étudiants voire le crédit à la consommation viennent en renfort.

Plus que quelques semaines avant le début des épreuves du baccalauréat ! La pression commence très certainement à monter pour les lycéens, et aussi probablement pour leurs parents. Mais peut-être pas totalement pour les mêmes raisons… Outre le fait d’espérer que son enfant décroche le fameux sésame, certains prennent véritablement conscience que les études supérieures vont représenter un poste de dépense non négligeable : 7 118 euros en moyenne par an et par enfant, d’après une récente étude commandée par Cofidis (1). Ce budget moyen inclut les frais de scolarité, le logement et les dépenses de vie courante (nourriture, transport, argent de poche…).

En toute logique, derrière cette moyenne se cachent de fortes disparités en fonction de l’enseignement choisi. Ainsi, la famille d’un enfant en école de commerce débourse en moyenne 10 735 euros chaque année, ou 9 733 euros s’il étudie dans une école d’ingénieurs. La facture annuelle est nettement moins salée si l’étudiant s’inscrit en BTS (6 870 euros) ou à l’université (6 473 euros). Le lieu d'études a aussi logiquement une forte influence sur le coût total. Les loyers étant 3 fois plus élevés à Paris, le budget moyen y atteint près de 9 500 euros, soit presque 3 000 euros par an de plus qu’en province.

L’épargne comme principale source de financement

Pour permettre à leur enfant de poursuivre des études, 79% des parents déclarent anticiper cette dépense, dont près d’un sur deux au moins 2 ans avant son entrée en études supérieures. L’épargne que les parents ont pu se constituer n’est toutefois pas toujours suffisante. Si la quasi-totalité des ménages gagnant plus de 4 500 euros nets par mois puisent essentiellement voire uniquement dans leur bas de laine (97%), l’utilisation d’autres sources de financement est plus systématique dans les foyers plus modestes. Ainsi, 30% des ménages ayant des revenus mensuels inférieurs à 4 500 euros demandent à leur enfant une participation (job étudiant). Ils sont également 14% à souscrire un crédit à la consommation. Cette part atteint 16% parmi les foyers gagnant moins de 1 500 euros mensuels.

Souvent subie, la contractualisation d’un prêt peut parfois s’intégrer dans une stratégie financière choisie. Les étudiants bénéficiant souvent de conditions d’emprunt avantageuses (taux d’intérêt attractif, prêt garanti par l’Etat, mini-emprunt à taux zéro…), le crédit à la conso est ainsi pour 27% des sondés « financièrement plus intéressant que de se servir de leur épargne personnelle ».

En savoir plus sur les prêts étudiants

(1) Etude réalisée par CSA Research pour Cofidis France, par questionnaire auto-administré du 19 au 28 mars 2018 auprès d’un échantillon de 503 parents d’enfants scolarisés dans le supérieur.