En 2016, les loyers ont baissé dans 70% des grandes villes, selon l’observatoire Clameur. Au niveau national, ils retombent ainsi à leur niveau de 2012. Faut-il y voir une conséquence de cette baisse des loyers ? Les délais de remise en location, en tout cas, se réduisent légèrement, tout en restant élevés.

« Le niveau actuel de la vacance, près de 5,7 semaines en moyenne, équivaut chaque année à une perte de 3% des loyers perçus. » Clameur, association rassemblant une trentaine d’acteurs du marché immobilier (Unpi, Foncia, Nexity, Square Habitat, Century 21, SeLoger, Crédit Foncier immobilier, etc.), pointe l’évolution des délais de remise en location dans sa dernière analyse de conjoncture du marché locatif.

La durée moyenne de vacance locative, c’est-à-dire la période d’inoccupation entre deux locations, s’est réduite en 2015 et début 2016, après un pic en 2014. Dans son relevé de novembre 2014, la vacance était en moyenne de 8,5 semaines, et même « 10 semaines au total si on prend en compte le temps nécessaire à la réalisation d’éventuels travaux d’amélioration et d’entretien ». Malgré la baisse des derniers mois, elle reste élevée : depuis 2009, elle a augmenté de 19,3% selon Clameur.

Des délais plus courts dans le Nord-Pas-de-Calais

« Afin de faciliter les remises en location et de contenir les pertes de recettes dues à la vacance, le maintien d’un effort d’amélioration à haut niveau s’imposerait donc : mais sans garantie sur le ''retour sur investissement'' », jugeait à ce propos l’association dans sa publication de septembre 2015, en regrettant que de nombreux propriétaires bailleurs « abandonnent » leurs projets d’amélioration.

Dans cette même publication, Clameur relevait les disparités régionales : trois semaines de vacance en moyenne dans le Nord-Pas-de-Calais et en Alsace, quatre dans le Rhône-Alpes ou encore 5,2 en Ile-de-France, mais 9,1 en Bretagne et 11,1 en Pays de la Loire.

Les loyers retombés à leur niveau de 2012

La réduction des délais de remise en location est l’une des conséquence de la « reprise de l’activité » sur le marché de la location, en 2015. Une reprise qui s’accompagne d’une baisse quasi généralisée des loyers. Sur son site, Clameur livre un indice des loyers de marché : après avoir atteint un plus haut en 2014, il est retombé, en 2016, sous le niveau qui était le sien en 2012.

Plus concrètement, sur ce début d’année 2016, les loyers baissent dans « 70% des villes » de plus de 148.000 habitants. Le loyer moyen redescend à 24,1 euros du m2 à Paris, à 11,7 euros à Nantes et Rennes ou 12 euros à Marseille. Il se maintient à 13,2 euros à Lille et remonte légèrement à 12,7 euros à Lyon ou 12,5 euros à Strasbourg.