Dans les années 1980 et 1990, les enseignants en formation percevaient une allocation leur permettant de comptabiliser huit trimestres de retraite supplémentaires pour partir plus tôt à taux plein à la retraite. Finalement, cette allocation ne sera prise en compte qu'à moitié. Explications.

Près de 30 000 enseignants auraient pu bénéficier de huit trimestres de retraite supplémentaires et ainsi espérer partir plus tôt à taux plein.

Dans les années 1980 et 1990, ces enseignants ont touché une allocation durant leur formation qui devait leur ouvrir des droits à la retraite. Mais jusqu'ici aucun décret n'avait été publié afin de faire appliquer la mesure. Ce sera bientôt chose faite. En effet, le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques a confirmé à nos confrères de Capital qu'un décret permettant de comptabiliser ces périodes de formation dans le calcul de la retraite serait publié « avant la fin de l'année ».

50% de l'allocation finalement prise en compte

Une victoire qui n'est pas totale. Contacté par Capital, Bercy a précisé que seulement 50% du temps de perception de l'allocation sera pris en compte. Ainsi, ce ne sont pas huit mais seulement quatre trimestres supplémentaires que ces enseignants pourront ajouter pour leurs deux années de formation.

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« Nous aurions aimé que l'intégralité de la durée de versement de l'allocation soit prise en compte mais 50% ce n'est déjà pas négligeable », a réagi Ludovic Lerat de l'Unsa enseignants. Cette décision ne convient pas à tout le monde. Olivier Rietmann, sénateur Les Républicains de la Haute-Saône l'a qualifié d' « arnaque d'État » avant d'ajouter que « ne donner que la moitié, cela ne va satisfaire personne. A l'époque, les étudiants ont répondu à l'appel de l'Etat qui avait besoin d'enseignants et voilà comment ils sont remerciés ! ».

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