Élisabeth Borne a assuré mercredi lors de son interview de rentrée sur France Bleu qu'il n'était « pas question » pour l'exécutif « d'augmenter les impôts des ménages », tout en reconnaissant qu'une hausse des franchises médicales était l'« une des pistes sur la table ».
« Je vois beaucoup de rumeurs selon lesquelles on voudrait augmenter les impôts : il n'(en) est pas question, ce n'est pas du tout la philosophie du gouvernement d'augmenter les impôts des ménages. Au contraire, on veut continuer à baisser les impôts en étant évidemment attentif au pouvoir d'achat des classes moyennes », a déclaré mercredi la Première ministre.
Pendant le Conseil des ministres de rentrée, mercredi matin, Emmanuel Macron a dit à ses troupes « qu'il ne fallait pas laisser monter la petite musique sur les hausses d'impôts », soulignant qu'il les avait baissés depuis six ans, a rapporté une source gouvernementale. Il a toutefois admis qu'il faudrait « faire des choix » pour le prochain budget, selon cette même source.
Des baisses d'impôts reportées ?
L'exécutif, qui doit présenter fin septembre le projet de loi de finances pour 2024, fait face à une équation délicate avec une croissance attendue autour de 1% en 2023, des recettes fiscales moins dynamiques qu'en 2022 et une dette publique de plus de 3 000 milliards d'euros.
Plusieurs pistes d'économies sont à l'étude et le gouvernement pourrait également reporter la baisse des impôts de 2 milliards d'euros pour les ménages évoquée au printemps par Emmanuel Macron.
Pas de hausse des taxes sur l'alcool
Sur France Bleu, Elizabeth Borne a par ailleurs reconnu que l'augmentation des franchises médicales faisait partie « des pistes qui sont sur la table », des « réflexions » sur lesquelles le gouvernement « aura à se prononcer très prochainement ».
« Il ne s'agit évidemment pas d'empêcher les gens de se soigner », a souligné la cheffe du gouvernement, en disant vouloir « protéger à la fois les personnes très vulnérables, très modestes, et aussi les patients qui auraient des affections de longue durée ou chroniques » Mais « on est un pays dans lequel on consomme plus de médicaments - par exemple plus d'antibiotiques - que nos voisins », a-t-elle fait remarquer, en estimant qu'il s'agissait d'« un appel à la vigilance sur une consommation de médicaments ».
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Elizabeth Borne a en revanche écarté la possibilité d'augmenter les taxes sur l'alcool : « ça ne fait pas partie des projets du gouvernement ».
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