Le crédit d'impôt jeu vidéo, principal outil de financement public d'une industrie dynamique, mais très concurrentielle, a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2028, a annoncé mardi le gouvernement, en ouverture de la Paris Games Week, le principal salon français du secteur.

« A l'initiative du ministère de l'Économie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique et du ministère de la Culture, la Première ministre a signé (mardi) un décret visant à moderniser le dispositif du crédit d'impôt jeu vidéo en faisant évoluer son barème culturel afin de le rendre plus adapté aux jeux vidéo actuels », ont-ils annoncé.

Depuis sa mise en place en 2008, les entreprises du secteur bénéficient d'un crédit d'impôt, sous conditions, dont le taux s'élève à 30% des dépenses éligibles de production d'un nouveau jeu. Il a bénéficié à plus de 150 studios de développement et a contribué à financer plus de 370 projets depuis sa création, selon le gouvernement.

« Le secteur a désormais presque autant de poids économique que l'ensemble des start-up françaises »

Depuis 2017, ce sont « plus de 220 millions d'euros » qui ont été versés, via ce crédit d'impôt jeu vidéo, a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique, insistant sur le caractère « particulièrement important » pour « attirer ou maintenir » en France les jeux à gros budget, plus menacés car « plus facilement délocalisables ».

« Avec un chiffre d'affaires estimé à 5,6 milliards d'euros en 2021 en France, le secteur a désormais presque autant de poids économique que l'ensemble des start-up françaises », a-t-il ajouté. Les principaux syndicats du jeu vidéo plaident régulièrement pour que la France, troisième en Europe en termes de chiffre d'affaires, devienne « leader » européen du secteur d'ici cinq ans, demandant aux pouvoirs publics d'en faire une « priorité industrielle ».

Avant de célébrer ses retrouvailles avec le public à partir de mercredi, 3 ans après sa dernière édition, la Paris Games Week a été inaugurée mardi soir par plusieurs membres du gouvernement, comme la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, ou la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, devant un parterre de professionnels du secteur.