Élisabeth Borne a annoncé jeudi trois nouveaux dispositifs pour contenir les prix de l'énergie pour les entreprises et les collectivités, pour un effort total porté à « 12 milliards d'euros », lors d'une conférence de presse à Matignon.

Le premier, baptisé « amortisseur électricité », visera à prendre en charge une partie de la facture d'électricité pour « les TPE qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, les PME, les associations, les collectivités territoriales et les établissements publics ».

Le gouvernement va également « simplifier et amplifier les aides ciblées, déjà en vigueur pour les entreprises ». S'agissant des collectivités, il présentera un amendement au projet de loi de finances prévoyant « la prolongation et l'amplification du filet de sécurité pour l'année 2023 ».

Le gouvernement cherche avant tout à obtenir une baisse structurelle des prix de l'énergie à l'échelle européenne mais la Première ministre a précisé qu'il était « indispensable de donner de la visibilité à tous les acteurs ». « Nos entreprises et nos collectivités ne pouvaient pas attendre », a-t-elle ajouté.

Depuis plusieurs semaines les organisations patronales réclament de nouvelles aides face aux factures d'énergie qui explosent et à des critères trop complexes pour obtenir les aides déjà existantes.

Ces nouvelles aides ne creuseront pas le déficit, selon Mme Borne. Sur les 12 milliards d'euros annoncés, 7 milliards notamment proviendront des « rentes » prélevées aux énergéticiens dans le cadre d'une taxe exceptionnelle.

Trois milliards proviennent par ailleurs d'une enveloppe déjà provisionnée pour les aides existantes et qui a été très peu utilisée. Enfin les 1,5 milliard d'euros restants ont été budgétés pour le filet de sécurité destiné aux collectivités.