L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé lundi avoir mis fin à l'interdiction des ventes à découvert sur dix grandes valeurs financières, mettant ainsi un terme à une mesure prise en août pour contrer la spéculation.

Dans un communiqué diffusé lundi, l'AMF souligne que cette interdiction a pris fin samedi et concerne 10 valeurs cotées sur le marché parisien : April Group, Axa, BNP Paribas, CIC, CNP Assurances, Crédit Agricole, Euler Hermès, Natixis, Scor, Société Générale. Mise en place le 11 août 2011 en plein tourmente financière pour éviter la spéculation, cette interdiction avait été une première fois prolongée le 10 novembre 2011 pour 3 mois.

Légal mais risqué

Les ventes à découvert sont un mécanisme spéculatif qui consiste à emprunter un actif dont on pense que le prix va baisser et à le vendre, avec l'espoir d'empocher une forte différence au moment où il faudra le racheter pour le rendre au prêteur. Ainsi, une action vendue à découvert alors qu'elle cote 10 euros, puis achetée alors qu'elle ne vaut plus que 8 euros, rapporte à l'auteur de l'opération un gain de 2 euros. Cette pratique, parfaitement légale mais risquée, est souvent accusée de précipiter la chute des actions les plus fragiles, et d'aggraver l'instabilité des places financières.

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Dans son communiqué l'AMF rappelle que depuis le 1er février 2011 pour les valeurs non financières, un régime de déclaration des positions courtes nettes a été mis en place.