Si la hausse des primes d'assurance semble inéluctable en habitation, compte tenu de la multiplication des catastrophes naturelles depuis le début de l'année, celles-ci sont pour le moment inférieures au niveau de l'inflation se réjouit la présidente de France Assureurs. Des augmentations sont aussi attendues en auto et en santé en 2023.
Depuis le début de l'année 2022, les phénomènes climatiques se sont multipliés. Incendies, inondations, orages ou averses de grêle font toujours de plus en plus de dégâts. De janvier à juillet, 1,2 million de sinistres ont été déclarés, causant 4,3 milliards d'euros de dommages, explique France Assureurs (FA), la fédération qui regroupe une large part des acteurs du marché. Ce constat alors que les estimations tarifaires des primes 2023 vont arriver d'ici la fin du mois de septembre. Les assurés français vont-ils voir le montant de leur contrat d'assurance habitation flamber ?
« On a la chance en France d'avoir le marché de l'assurance le plus concurrentiel d'Europe, ce qui tire naturellement les prix vers le bas. D'ailleurs, l'Insee a calculé que l'inflation annuelle en juin 2022 atteint 5,8% tandis que la hausse du prix de l'assurance est de 2,2% sur la même période, ce qui montre que les assureurs sont loin de répercuter l'inflation », tempère Florence Lustman, la présidente de FA dans les colonnes du Parisien. Une maigre satisfaction car les prévisions sont sombres et l'hiver ne fait qu'arriver.
Les dégâts causés par les phénomènes naturels pourraient atteindre 143 milliards d'euros d'ici à 2050. Sous leur poids, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) de la Banque de France prévoit une hausse des primes d'assurance de 130 à 200% d'ici 30 ans. La taxe dite Catnat, prélevée sur les contrats auto et habitation, devraient aussi augmenter et tirer les prix vers le haut. En 2022, la hausse était comprise selon les assureurs entre 1,5% et 3,5%.
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© MoneyVox / SA / Septembre 2022