De nouvelles opportunités se présentent en 2021 pour l’assurance vie. Pour obtenir de meilleurs rendements, de nombreuses options peuvent être envisagées. Découvrez les propositions de Selexium, un cabinet spécialisé dans la gestion de patrimoine.

Alors que les Français ont accumulé une épargne supplémentaire de 130 milliards d’euros en 2020, l’assurance vie a connu une année difficile, enregistrant une décollecte record de 6,5 milliards d'euros. Concrètement, cela veut dire que les épargnants ont retiré plus d’argent qu’ils n’en ont placé. A l’inverse, près de 22 milliards d'euros nets avaient été engrangés l’année précédente.

Mais la crise du Covid-19 est passée par là. Elle a bousculé les habitudes des Français concernant leur épargne. L’incertitude les a poussés à choisir des produits très liquides, sécurisés, où il est possible de récupérer immédiatement son argent. C’est ce qui explique le succès des placements comme le Livret A. Celui-ci n'a jamais autant attiré : 26,4 milliards d'euros net en 2020, soit deux fois plus que l’année précédente, malgré une rémunération de seulement 0,5%.

En parallèle, l’assurance vie a aussi été victime de la faiblesse de la rémunération des fonds euros qui diminue d’année en année. Ce support dont le capital est garanti a, en moyenne, offert un rendement autour de 1,10% en 2020, contre 1,35% l’année précédente. Dans ce contexte, les assureurs exigent désormais de plus en plus que leurs clients versent 30% au minimum sur des unités de compte, plus risquées que le fonds euros, mais potentiellement beaucoup plus rémunératrices.

De nouveaux produits d'assurance vie

Mais la donne est en train de changer pour 2021. Le marché français de l'assurance vie a connu une collecte nette bien meilleure en janvier avec deux milliards d'euros nets engrangés en janvier, dont le moteur a été justement les unités de compte. « 2021 est placée sous le signe de la métamorphose. L’assurance vie n’a pas dit son dernier mot et propose de nouvelles alternatives. Désormais, entre garantie en capital ou rendement, il faut choisir. Les assureurs l’ont compris et mettent sur le marché de nouveaux produits hybrides, à mi-chemin entre les fonds euros classiques et les supports en unités de compte », souligne Tommy Pierre Pollet, le responsable du pôle financier de Selexium, un cabinet spécialisé dans la gestion de patrimoine.

Plutôt que de miser sur les fonds euros classiques, dont les performances devraient se situer à 1% net de frais de gestion cette année, mais avant fiscalité, mieux vaut regarder du côté des fonds euros nouvelle génération. « La garantie de 100% du capital investi empêche clairement la diversification du portefeuille et met fin à toute possibilité de hausse des rendements. Pour pallier à ce problème, certains assureurs offrent une garantie à 98% ou 90%. Les fonds en euros de nouvelle génération semblent être la solution face à l’érosion continue des rendements des fonds en euros classiques. Leur diversification en faveur du marché immobilier ou financier permet de rester optimiste sur leur perspective de rendement en 2021 autour de 2% », explique Tommy Pierre Pollet.

Autre produit qui pourrait afficher un rendement moyen de 2% : les fonds euro-croissance. Mais pour obtenir cette rémunération, avec à la clé une garantie en capital à 100%, l’argent est bloqué pendant 8 ans. « Ces produits viennent moderniser l’offre existante. Toutefois, les conditions d’immobilisation du capital semblent quelque peu restrictives et vont même à l’encontre des caractéristiques fondamentales des fonds en euros. Le produit reste perfectible selon nous », juge Tommy Pierre Pollet.

Pour obtenir un rendement d’au moins 3% en 2021, il faut prendre, en revanche, un peu plus de risques comme avec les SCI ou les SCPI. « Au même titre que les SCI, les SCPI ont prouvé leur résilience sur l’année 2020. L’investissement en SCPI reste une bonne valeur dans un portefeuille mais nécessite, de par leur degré de concentration sur certains types d’actifs, de diversifier son investissement entres plusieurs supports », prévient Tommy Pierre Pollet.

Autre alternative, toujours sur les produits immobiliers, mais avec un degré de risque de 4 sur 7 : les OPCI. Dans un contexte de marché difficile, ils ont connu moins de régularité de performance que les SCI et SCPI. « En effet, leur portefeuille constitué d’une poche d’actifs financiers conséquente pâtit, plus que les autres, des mauvais résultats financiers. Cependant, les perspectives économiques étant favorables, leur rattrapage, sur l’année 2021, représente une hypothèse robuste », indique Tommy Pierre Pollet qui table sur un rendement de 4% cette année.

Avec un niveau de risque et de rendement attendu similaire, les fonds prudents ou mixtes composés d’environ à 50% en action et 50% en obligation, reviennent sur le devant de la scène. Des fonds qui selon Selexium constituent une bonne piste pour ses premiers investissements sur les marchés financiers avec un gain potentiel de 3% en 2021.

Avec un risque de 5 sur 7, les fonds structurés ont les atouts pour générer un rendement moyen de 5% par an si les conditions de marché sont favorables. Ils bénéficient généralement d’une protection en capital jusqu’à – 40% de baisse sur les marchés. « Cet investissement représente, sur ce principe, une bonne alternative aux titres vifs pour les investisseurs non initiés souhaitant diversifier leur épargne sur les marchés financiers », explique Tommy Pierre Pollet.

Du côté des fonds dynamiques, investis en majorité sur les actions, les perspectives sont alléchantes (+10% en 2021) car ils ont beaucoup souffert dans un contexte de marché très difficile, en dépit d’une reprise ces derniers temps. « Nos anticipations étant positives, leur rattrapage devrait se poursuivre en 2021. Un investissement à envisager cette année dans le respect des principes de diversification et de gestion des risques », rappelle Selexium.

Tout comme les fonds dynamiques, les ETF et les titres vifs affichent un degré de risque de 6 sur une échelle de 7, mais également avec des rendements potentiels encore plus intéressants. « Les ETF se sont démocratisés ces dernières années et se retrouvent désormais dans les contrats d’assurance vie. Dans un objectif de réduction des frais, ils représentent une bonne alternative aux OPC mais supposent toutefois, pour l’investisseur particulier, de maîtriser les principes de la gestion d’actifs. Un bon investissement pour les investisseurs initiés qui souhaiteraient capter le potentiel d’appréciation futur des marchés », note Tommy Pierre Pollet qui vise un rendement de 8% en 2021.

Du côté des titres vifs, donc des actions, les entreprises françaises et européennes, après avoir vu leur valeur particulièrement affectée en 2020, reprennent progressivement des couleurs, même si cette reprise est moins prononcée qu’aux Etats-Unis. « Si l’année 2021 peut représenter une bonne opportunité d’investissement, à l’instar des ETF ce type d’investissement reste réservé aux investisseurs expérimentés », prévient Tommy Pierre Pollet qui parie sur une hausse moyenne de 5% pour les actions.

En revanche, cet expert ne conseille pas de miser sur les Fonds communs de placement à risque pour investir dans des entreprises non cotées. Le secteur a été très impacté par la crise sanitaire et boursière et « l’investissement semble à haut risque sur l’année à venir ».