Dans ses prévisions pour l'année 2023, l'Insee anticipe une nouvelle fournée généreuse de primes Macron, comme en 2022.

806 euros, en moyenne, pour « près de 5 millions de salariés ». La prime de partage de la valeur (PPV), première du nom en 2022, a été digne du succès passé de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat (PEPA). Dans les faits, ces deux bonus versés par les employeurs aux salariés - avantage fiscal à la clé - sont connues sous un seul et même nom : la prime Macron.

Dans sa nouvelle version PPV, qui permet aux entreprises d'être plus généreuses avec leurs salariés, avec des plafonds réhaussés, le succès a été comparable à celui de la PEPA en nombre de salariés servis... mais les montants versés et ainsi défiscalisés ont effectivement été supérieurs.

Un succès « d'ampleur comparable » à 2022, prévoit l'Insee

Et en 2023 ? Au premier trimestre, l'Insee note un « moindre recours à la prime de partage de la valeur (PPV), après les versements importants effectués fin 2022 ». Logique, puisque les entreprises l'utilisent pour l'heure plus comme un bonus de fin d'année.

Mais l'Insee table d'ores et déjà sur un nouveau flux conséquent au 4e trimestre 2023, boostant par ailleurs le salaire moyen de l'année 2023. L'Insee table pour la fin 2023 sur des « versements de PPV à nouveau importants, supposés d'ampleur comparable à ceux enregistrés fin 2022 ».

Cette prime moyenne de 806 euros qui vous prive d'une véritable augmentation de salaire

Loi partage de la valeur : une prime renforcée

Totalement défiscalisée - exonération de cotisations sociales et d'impôt sur le revenu - en 2022 et 2023, la prime Macron est programmée pour être soumise à l'impôt sur le revenu à partir de 2024. Mais, si le projet de loi partage de la valeur se concrétise, elle sera exempte d'impôt si le salarié la verse dans un plan d'épargne salariale, et elle pourra être versée en deux fois sur une année tant que le plafond annuel n'est pas dépassée. Bref : un projet de loi visant à l'ancrer durablement dans le paysage.