Le Code du travail impose aujourd'hui, sauf exceptions, le versement du salaire une fois par mois. Mais selon une enquête, 39% des Français souhaiteraient toucher leur rémunération au moins deux fois par mois, voire même tous les jours. Une solution qui leur éviterait de tomber dans le rouge et de payer des frais bancaires.

Et si l'une des solutions pour ne pas tomber dans le rouge était de recevoir son salaire non pas une fois par mois, mais de manière plus régulière ? Une perspective qui séduit un gros tiers des Français. Selon un sondage mené par OpinionWay pour Rosaly, start-up spécialisée dans le développement de l'acompte sur salaire, 39% des sondés estiment que de recevoir une paye tous les 15 jours permettrait ainsi de mieux gérer leur budget et de s'en sortir en cas de dépense imprévue. 27% des sondés se disent favorables au versement du salaire à chaque semaine et 19% en temps réel, à savoir tous les jours.

En regardant d'un peu plus près les résultats de l'enquête, on constate que les moins de 35 ans et les revenus modestes semblent particulièrement intéressés par une évolution du rythme de versement du salaire. 57% des moins de 35 ans aimeraient recevoir leur salaire tous les 15 jours (61% juste pour les 18-24 ans), 46% toutes les semaines et 29% tous les jours. Ce nouveau système de versement séduit aussi les personnes gagnant moins de 2 000 euros par mois. 49% d'entre eux souhaiteraient avoir leurs revenus tous les 15 jours pour faire face aux dépenses imprévues, 34% toutes les semaines et 25% tous les jours.

Les régles imposées par le Code du travail

Mais pour l'instant, il est presque impossible de recevoir son salaire plusieurs fois par mois. Cette possibiliée est réservée aux salariés travaillant à domicile, aux salariés saisonniers, aux salariés intermittents et aux salariés temporaires, selon l'alinéa 4 de l'article L3242-1 du Code du travail. Pour eux, le salaire est versé « au moins deux fois par mois, à seize jours au plus d'intervalle », précise l'article L3242-3. Sinon, pour l'immense majorité des salariés, la rémunération est mensuelle. Et c'est encore une fois le Code du travail qui l'impose à l'alinéa 1 de l'article L3242-1.

Acompte et avance, quelle différence ?

Un principe qui connaît une exception : le droit pour le salarié de demander à son employeur le versement d'un « acompte correspondant, pour une quinzaine, à la moitié de la rémunération mensuelle ». Pour éviter de terminer le mois avec un solde bancaire négatif... et de payer des agios très onéreux ou de souscrire à un crédit à la consommation, 26% des salariés du secteur privé déclarent qu'ils en ont déjà demandé un à leur employeur ou pourraient le faire en cas de dépense imprévue.

Taux des découverts autorisés ou non autorisés dans les banques

Si l'employeur est obligé de répondre favorablement à une première demande d'acompte sur salaire, plus d'un tiers des sondés ne se verraient pas réclamer une partie de leur salaire en avance par crainte d'évoquer leurs difficultés financières.

A noter que l'acompte ne doit pas être confondu avec l'avance sur salaire. Celle-ci s'apparente à un crédit et dépendra de la bonne volonté de l' employeur.

Classement des banques les moins chères