Le candidat écologiste Yannick Jadot a proposé vendredi, s'il est élu, un « abattement jusqu'à 200.000 euros » sur les droits de succession, devenus thème important dans la campagne présidentielle.

M. Jadot a dit sur franceinfo souhaiter un « abattement jusqu'à 200.000 euros (contre 100.000 actuellement, NDLR), y compris sur les successions aux petits-enfants » car, selon lui, ce sont eux qui « ont plus besoin de l'héritage que les enfants ».

« On supprime toutes les exonérations sur les très riches », « qui paient très peu d'impôts sur les successions », a-t-il également plaidé.

Car pour M. Jadot, ceux-ci « arrivent à s'affranchir de la justice redistribution »: au lieu d'être « prélevés à hauteur de 45% », la tranche maximale pour les successions, « ils arrivent à y échapper en ne payant que 10% de prélèvements ».

La candidate LR Valérie Pécresse propose, elle, d'exonérer de taxes les successions jusqu'à 200.000 euros par enfants, quand le candidat insoumis, Jean-Luc Mélenchon, entend plafonner les sommes héritées à 12 millions d'euros.

« Nous allons rétablir la justice, l'éthique », a lancé Yannick Jadot, jugeant « la société française » comme « l'une des plus sclérosées en matière de transmissions ».

Le candidat écologiste a enfin expliqué que « les bénéfices supplémentaires - 8-9 milliards d'euros - de ce prélèvement iront vers la dépendance » et les dispositifs pour le grand âge : « On ne peut pas maltraiter nos anciens, nos aînés, de cette manière », a-t-il fait valoir, quatre jours après des révélations concernant des pratiques supposées dans les établissements privés du groupe Orpéa.

« Comme je vais le faire sur toute la fiscalité (...) il y aura du bonus et du malus en fonction de la contribution ou pas au dérèglement climatique », a-t-il confimé.