20 euros, c'est l'écart entre les pianos bon marché mis en vente par les deux enseignes de grande distribution pour la rentrée 2020. Au-delà du secteur de la musique, une guerre des prix est attendue dans le secteur sur fond de crise économique.

Plutôt habituées à se disputer les promotions alimentares, les marques de grande distribution Carrefour et Lidl vont se confronter sur un nouveau secteur en cette rentrée de septembre 2020 : la musique. Et plus précisément un piano à prix cassé, rapporte Capital. Lidl avait annoncé fin juin un piano numérique de marque Colmann à 449 euros pour la rentrée mais Carrefour vient de lui griller la politesse en annonçant mardi la mise en vente d'un « piano de la marque Delson-Ringway livré gratuitement dans la pièce de son choix » pour 429 euros, soit 20 euros de moins.

En commande dès le 24 août, le piano vendu par Carrefour sera accompagné de deux enceintes, précise un communiqué du groupe. De son côté, Lidl avait annoncé une mise en rayon pour le début du mois de septembre, période qui coïncide avec la reprise des activités extrascolaires. Cette promotion du distributeur allemand aurait dû débuter au début du mois d’avril mais elle avait été annulée à cause du coronavirus.

Une guerre des prix

La lutte commerciale entre les enseignes devrait se poursuivre au-delà de cette affaire de piano. En juin, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ont baissé, selon la dernière enquête de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) car, face à la crise économique, les enseignes relancent la guerre des prix pour attirer les clients.

« Les distributeurs ont bien compris qu’à la rentrée, il sera question de pouvoir d’achat d’où cet assaut de concurrence », confiait alors Thierry Desouches, porte-parole de Système U, à MoneyVox. Les baisses de prix sont particulièrement marquées sur les produits stars comme le Nutella, le Coca-Cola, le camembert Président… Ces produits emblématiques permettent à une enseigne d’améliorer son « image prix » et donc d’attirer les clients dans ses linéaires.