Un malus auto encore plus compliqué, des cigarettes encore plus chères, mais aussi des prix du gaz en forte baisse... Ces nouveautés, qui entrent en vigueur le 1er mars, vont avoir un impact direct sur le budget de millions de ménages.

C’est une valse de changements qui se profile pour votre budget à partir du 1er mars. A la clé, des bonnes nouvelles mais aussi des mauvaises. Tour d’horizon.

Prix du gaz en chute libre

Après une baisse en janvier (-0,9%) et en février (-3,3%), les tarifs réglementés du gaz hors taxe d'Engie vont encore reculer au mois de mars. A partir de dimanche, ils se replieront même de 4,6% par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er février 2020. Dans le détail, cette baisse sera de 1,2% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,7% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 4,8% pour les foyers qui se chauffent au gaz. Depuis le 1er janvier 2019, les tarifs réglementés de vente de gaz d’Engie ont diminué en tout de 18,6%. Un bol d’air pour les 4,2 millions de foyers qui profitent des tarifs réglementés.

Modification des frais de notaire

5 ans après l’adoption de la loi Macron, les notaires vont se voir imposer une nouvelle méthode de calcul des prix. Un arrêté publié samedi à ce sujet au Journal officiel, prévoit une baisse de 1,9% sur la quasi-totalité des prestations. Quelques lignes tarifaires évoluent de façon plus notables que la baisse moyenne de 1,9%. L’exemple le plus notable : la conclusion ou la modification d’une Pacs chez le notaire passe de 192,31 euros (HT) à 84,51 euros (HT). L’arrêté entre en vigueur au 1er mars mais tous les émoluments des prestations effectuées avant le 1er mai restent facturés selon l’ancien barème. En clair : la baisse ne sera réellement effective qu’au 1er mai.

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Le paquet de « Malbo » à 10 euros

C’est une barre symbolique qui va être atteinte. Dès dimanche, le prix du paquet de Malboro, les cigarettes les plus vendues en France, sera de 10 euros, sous l'effet de la politique de hausse des taxes visant à réduire la consommation de tabac dans l'Hexagone. En effet, le gouvernement a décidé de les relever en ce début d'année, une nouvelle fois, de 50 centimes avant une augmentation supplémentaire équivalente le 1er novembre. Le groupe Philip Morris, dont la part de marché est de 40% en France (26% avec sa marque phare Marlboro), vendra désormais le paquet de Marlboro Red à 10 euros, contre 9,30 euros actuellement. Une autre référence très vendue augmente de 60 centimes : les Winston passent à 9,60 euros, contre 9 euros.

Le paquet de Marlboro n'est toutefois pas le plus cher vendu dans l'Hexagone : les Gauloises brunes de Seita, qui coûtaient déjà 10 euros depuis le 1er novembre dernier, passent à 10,60 euros, et les Gitanes brunes, à 11 euros, contre 10,50 euros auparavant. Les Gauloises blondes (9,50 euros contre 9 euros) et News and Co (9,40 euros contre 8,90 euros) restent moins chères. Du côté de Japan Tobacco International, le prix des Camel sans filtre passe à 9,80 euros contre 9,10 euros, soit là encore une hausse de 70 centimes. Au sein des produits phare de British American Tobacco, le prix des Lucky Strike Bleu Classic monte à 9,40 euros contre 8,90 euros auparavant, et celui des Winfield Rouge atteint 9,60 euros contre 9,10 euros - soit une hausse de 50 centimes.

Un nouveau barème pour le malus auto

Et de deux. Le 1er janvier, le barème du malus auto, cette taxe additionnelle – à la charge de l’acheteur - perçue sur le certificat d’immatriculation au moment de la mise en circulation, avait été durci. Le seuil de déclenchement du malus était passé de 117 grammes de CO2/km à 110 grammes de CO2/km. De plus, le montant maximum du malus pour les véhicules les plus polluants (184g de CO2 au km) avait été relevé de 12 500 euros à 20 000 euros. Mais le système va encore changer au 1er mars selon un décret publié jeudi. Le gouvernement a décidé d’appliquer un nouveau protocole européen plus sévère pour mesurer les consommations et émissions mais qui correspond davantage à la réalité. Pour éviter que cela ne pénalise trop le portefeuille des automobilistes, le seuil de déclenchement du malus est réhaussé à 138 g/km, contre 110 g/km depuis le début de l’année.

Sauf que cette réforme prévoit aussi dans le même temps une individualisation de la taxe. « Celle-ci dépendra en effet de la configuration du véhicule. Avant, il y avait une taxe basée sur le niveau de rejet minimal du moteur, qui s'appliquait ensuite à toutes les finitions. Maintenant, la finition et l'équipement seront pris en compte. Et des éléments ont de lourds impacts, notamment les jantes. Ainsi, pour un même moteur, plus vous monterez en gamme dans les finitions, plus la taxe pourra être lourde », explique le site spécialisé Caradisiac. Un beau casse-tête en perspective.

Si pour certains modèles, il n’y aura guère de conséquences ou à la marge (à la hausse comme à la baisse), pour d'autres, les impacts seront beaucoup plus importants. Exemple extrême chez Citroën avec le SpaceTourer taille XL BlueHDi 180 EAT8 : le malus va passer de 2 544 euros à un maximum de 13 109 euros selon L’Argus.