La location de vacances génère en France un impact économique évalué à au moins 30 milliards d'euros, direct et indirect, par an, a indiqué mardi l'association qui regroupe les principaux acteurs du secteur dont AirBnb, Abritel ou Clévacances.

L'Union nationale pour la promotion et le développement de la location de vacances (UNPLV) - qui indique représenter 85% du marché de la location de vacances en France - a organisé mardi à Paris les premières assises du secteur. Ce marché de la location (hébergements labellisés, garantis par les professionnels ou entre particuliers) « constitue le premier parc d'hébergement touristique en France, avec plus de 700.000 locations disponibles », et l'offre est portée « tant par les acteurs traditionnels de la location de vacances, que par les plateformes collaboratives en pleine expansion », indique l'association dans un communiqué.

Plus de 5,5 milliards d'euros de revenus locatifs

« Au total, l'impact économique direct généré par ce mode d'hébergement s'élève à plus de 5,5 milliards d'euros de revenus locatifs par an et au minimum 30 milliards d'euros d'impact économique total, direct et indirect par an » si l'on prend aussi en compte les dépenses des vacanciers, selon l'UNPLV. Elle souligne que pour le seul quatrième trimestre 2015, la location de vacances « a représenté plus de 3 millions de nuitées, soit plus de 10% du nombre total de nuitées en France ».

Lors de leurs assises, les acteurs du secteur indiquent avoir signé une charte « conçue en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et du développement international ». Le texte « vise à fixer leurs engagements en matière d'information aux hébergeurs sur leurs obligations juridiques et fiscales, tout particulièrement les revenus locatifs perçus avant le dépôt de la déclaration de revenus, sur la réglementation en matière de changement d'usage et de taxe de séjour, et les démarches à effectuer en mairie sur ces sujets ».

Face à AirBnB, un fichier national des taxes de séjour

La plateforme AirBnb, accusée de concurrencer les hôtels et de favoriser les locations de courtes durées non déclarées, avait fait part en février 2015 de sa volonté de collaborer avec la Ville de Paris, notamment pour améliorer la collecte de la taxe de séjour. Elle a récemment indiqué lui avoir reversé 1,2 million d'euros au dernier trimestre 2015.

« L'accès à l'information sur la taxe de séjour est un enjeu clé, nous lançons sur ce sujet un appel pour la création d'un fichier national des taxes de séjour », a déclaré Vincent Wermus, président de l'UNPLV, cité dans le communiqué.