A quelques jours d’intervalle, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’association de consommateurs UFC-Choisir ont dénoncé les pratiques d’escrocs qui usurpent leurs noms pour arnaquer des particuliers ayant déjà subi de fortes pertes sur des sites non agréés de trading en ligne.

Le 8 septembre dernier, l’AMF, le gendarme des marchés financiers, publie sur son site un avertissement : « Des épargnants ont signalé à l’AMF avoir reçu des messages faisant état d’un soi-disant partenariat entre l’AMF et un cabinet dénommé J & B Groupe dans le but prétendu de les aider à récupérer les sommes investies dans le cadre d’investissements frauduleux. » Moins d’une semaine plus tard, le 14 septembre, c’est au tour d’UFC-QueChoisir d’avertir, également sur son site internet : « Des escrocs contactent en ce moment des particuliers ayant perdu de fortes sommes sur le trading en ligne (Forex) et proposent de les aider moyennant finance, en se faisant passer pour Que Choisir. » Dans les deux cas, elles contestent être à l’origine de l’envoi, et demandent aux personnes ayant reçu ce type de sollicitations de ne surtout pas donner suite.

Les escrocs semblent viser des particuliers ayant subi de fortes pertes d’argent sur des sites de trading non agréés, souvent basés à l’étranger (à Chypre ou en Russie), qui promettent des gains spectaculaires en misant sur des placements hyper-risqués, comme le forex ou les options binaires. Le jackpot, évidemment, n’est jamais au rendez-vous. L’AMF, en tant que régulateur du secteur, et l’UFC-Que Choisir, dans le cadre de sa mission de défense des consommateurs, ont en commun d’avoir dénoncé à plusieurs reprises les pratiques de ces sites internet. Ils apparaissent donc comme une couverture idéale pour des escrocs souhaitant profiter du désarroi des victimes. Les deux institutions ont annoncé leur intention de porter plainte.

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Dans son article, l’UFC-Que Choisir détaille le modus operandi des escrocs. Dans le mail envoyé aux victimes, ils n’hésitent pas à usurper les vrais noms de salariés de l’association, en leur accolant de fausses adresses mails. L’association cite le cas d’un particulier qui a donné suite - pour voir - à la sollicitation et à qui les escrocs ont demandé de verser 3.900 euros sur un compte détenu dans une banque bulgare, avant d’espérer récupérer les pertes subies sur un site de trading.