Le Parlement a adopté mercredi, à main levée, par un ultime vote de l'Assemblée nationale, le projet de budget rectificatif de l'Etat pour 2014, début de traduction concrète du pacte de responsabilité avec les entreprises.

L'Assemblée avait le dernier mot sur ce texte, rejeté au Sénat. Il prévoit de nouvelles économies pour ramener le déficit public à 3,8% du PIB mais aussi une réduction d'impôt sur le revenu pour des ménages modestes, une prorogation d'un an de la contribution exceptionnelle d'impôt sur les sociétés ou le remplacement de l'écotaxe par un péage de transit poids lourds.

Si UMP, UDI et Front de gauche ont réaffirmé leur intention de voter contre pour des raisons différentes, le PS a fait bloc avec les radicaux de gauche pour le soutenir. Une majorité des écologistes penchait pour un vote favorable, les autres pour l'abstention.

Le secrétaire d'Etat chargé du Budget, Christian Eckert, a affirmé que « le dialogue nourri avec la majorité » avait permis de « faire évoluer et de compléter le projet du gouvernement » avec une réduction d'impôt doublée comparé à l'annonce initiale, une prolongation pour un an de l'exonération de taxe d'habitation et de redevance audiovisuelle pour des foyers modestes, ou avec le renoncement à un gel des allocations logements. Il a aussi relevé la « mobilisation continue du groupe socialiste dans la lutte contre la fraude fiscale » ou la « réaffirmation » de l'engagement du gouvernement en matière de financement des transports en Ile-de-France, dans une allusion à l'augmentation de la taxe de séjour qu'avaient tenté des députés socialistes pour y parvenir.

M. Eckert a encore salué « le courage de la majorité prenant des mesures pas toujours populaires mais toujours justifiées par le besoin de redresser le pays ».