Swiss Life France, filiale française de l'assureur helvète, a vu son bénéfice opérationnel progresser de 18% en 2013, à 157 millions d'euros, tiré par la clientèle patrimoniale.

En assurance-vie, première activité du groupe, le chiffre d'affaires a crû de 15% et la collecte nette a atteint 720 millions d'euros, dont 617 millions en unités de compte (UC), segment le plus rentable. En banque privée, les actifs sous gestion ont augmenté de 26%, les encours atteignant 4,1 milliards d'euros fin 2013, grâce notamment à l'acquisition de la société de gestion Prigest.

Le groupe, qui vise un objectif de 10 milliards d'euros d'encours sous gestion dans sa banque privée en 2017, n'exclut pas d'autres opérations de croissance externes. « Ces bons résultats confirment la pertinence des orientations stratégiques du groupe » qui a choisi de se concentrer sur la clientèle patrimoniale, a estimé le PDG de Swiss Life France, Charles Relecom. La clientèle patrimoniale, qui compte pour 6% des clients, représente ainsi 44% des encours.

Eric Le Barron, directeur général de Swiss Life assurance et patrimoine, a rappelé que cette clientèle présente moins d'aversion au risque et est plus fidèle que la moyenne du marché. Il s'est dit optimiste pour 2014, estimant que « le paysage (s'était) sensiblement amélioré par rapport à 2013, avec une réforme de la fiscalité qui n'en est pas vraiment une et un environnement financier plutôt porteur ».

Un contrat euro-croissance en préparation

Le groupe a indiqué qu'il se préparait au nouveau contrat euro-croisssance même s'il en attend moins que ses concurrents, la production en UC représentant la moitié de la production nouvelle en assurance-vie. Swiss Life France espère aussi pouvoir profiter de la possibilité donnée par la loi Hamon de résilier son assurance-emprunteur pendant un an.

En santé et prévoyance, deuxième métier du groupe, les résultats ont été plus contrastés, avec un chiffre d'affaires stable malgré une progression en prévoyance, et une année marquée par les changements liés à l'Accord national interprofessionnel (ANI), qui prévoit de généraliser les complémentaires santé d'entreprise à tous les salariés.

« Je suis confiant dans la réussite du virage de l'ANI, qui se confirme avec les chiffres de 2013 et sur les premiers mois de 2014 », a indiqué M. Relecom. Si l'assureur a dépassé ses objectifs en matière de production de contrats de santé collectifs l'an dernier, ils ne compensent pas encore la perte en santé individuelle. Et il déplore un contexte juridique de l'ANI encore flou.