La ministre du Logement Cécile Duflot a défendu mardi la version réduite de la garantie universelle des loyers (GUL), mesure phare du projet de loi Alur, y voyant « un droit nouveau et une avancée » en dépit de son caractère optionnel.

Alors que la loi Alur (accès au logement et un urbanisme rénové), profondément remaniée, fait son retour mardi en seconde lecture devant l'Assemblée nationale, Cécile Duflot a assuré sur France Inter que « la garantie universelle sera totalement universelle ». « C'est une loi qui est une loi profondément de gauche, une loi de régulation qui rompt avec le laissez-faire qui a favorisé les spéculateurs », a souligné la ministre écologiste, saluant « un droit nouveau et une avancée ».

En pratique sur le futur bail type, le bailleur devra cocher une case s'il ne veut pas de la GUL et s'il accepte de la souscrire, il sera couvert gratuitement sur 18 mois pour un montant plafonné au loyer médian du quartier.

« Elle sera ouverte à tous sans exception et surtout elle sécurisera les bailleurs » parce que « ils auront la certitude d'être payés de leur loyer soit par leurs locataires, soit par la garantie », a déclaré Mme Duflot.

Pour la ministre du Logement, le retrait du caractère obligatoire du dispositif n'est pas dommageable car « avoir la certitude d'être payé de son loyer c'est quand même un avantage indéniable ». « Cela va favoriser l'investissement en faveur du logement parce que pour un banquier avoir la certitude que les loyers seront payés par le locataire ou par une garantie pilotée par l'Etat (...) c'est une sécurité très grande », a-t-elle ajouté.

Alors que 80% des bailleurs privilégient actuellement la caution, « parce qu'il n'y a pas d'alternative, là ce sera un dispositif gratuit pour le locataire et le propriétaire, qui ne fera aucune discrimination », a conclu Mme Duflot.