Les représentants de quatre « sensibilités » socialistes ou de gauche, dont deux de l'aile gauche du PS, ont appelé mardi à ce qu'un « premier pas » soit engagé « dès 2014 » pour mener à bien une « grande réforme fiscale » qu'ils appellent de leurs vœux au cours du quinquennat.

« Nous démontrons qu'il est possible de faire quelque chose dès 2014 », a souligné Laurent Baumel, de la Gauche Populaire, lors d'une conférence de presse. Le député présentait les principaux points de la réforme fiscale qu'il prône avec ses collègues de la Gauche durable, ainsi qu'avec deux courants de l'aile gauche du PS, Maintenant la gauche et un Monde d'avance.

Cette « grande réforme fiscale » propose de rendre « la CSG progressive », avec pour objectif de parvenir à la « fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG en un grand impôt sur le revenu à la fois progressif, individualisé et prélevé à la source ». « La proposition que nous faisons (sur la CSG progressive) est étayée. Elle passe à notre avis la rampe du Conseil constitutionnel (...) Elle offre une alternative à la grande fusion Impôt sur le revenu-CSG, qui reste une perspective importante pour les années suivantes », a ajouté Laurent Baumel. « Il doit y avoir un premier pas substantiel pour 2014 car les couches populaires et moyennes sont impatientes ».

Une CSG progressive « tout de suite »

« Pourquoi (de telles mesures) maintenant ? Parce qu'il y a une alerte politique. Les élections partielles ont montré que les couches populaires n'étaient pas au rendez-vous du soutien au gouvernement », a relevé Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS (Maintenant la gauche). Selon elle, « au moins une centaine de députés » se retrouvent derrière leurs propositions.

Pour Christian Paul, de la Gauche durable, la réforme fiscale peut commencer dès la préparation du projet de loi de finance 2014, à l'automne à l'Assemblée nationale et au Sénat. « La réforme fiscale, il faut la conduire tout au long du quinquennat et (elle sera) l'une des conditions de la réussite des étapes à venir de ce quinquennat », a ajouté le député de la Nièvre. Il faut « tout de suite lancer une CSG progressive », a renchéri Marie-Noëlle Lienemann.