François Hollande a dévoilé jeudi vingt mesures pour tenter de relancer la construction de logements en France, frappée par la crise, ainsi que pour doubler le nombre de rénovations énergétiques de logements d'ici à 2014.

Une TVA réduite à 5% sur la construction et la rénovation de logements sociaux, la limitation des recours abusifs contre les permis de construire, une subvention de 1.350 euros pour les travaux de rénovation effectués par les classes moyennes ainsi qu'un moratoire de deux ans sur les nouvelles normes figurent notamment dans ce « plan d'urgence » présenté par le président de la République.

« Le changement dans le logement, c'est maintenant », a plaisanté François Hollande concluant son discours à la mairie d'Alfortville (Val-de-Marne), allusion à son slogan de campagne présidentielle. Défendant « un choc de confiance » pour relancer le bâtiment « face à l'urgence économique, sociale et environnementale », le chef de l'Etat a affiché son souhait de lever « tous les freins à la construction », alors qu'il n'y a eu qu'environ 340.000 mises en chantier de nouveaux logements en 2012, loin de l'objectif des 500.000.

La TVA réduite à 5% dans les logements sociaux (au lieu des 10% prévus à partir de 2014) représente un coût de 660 millions d'euros pour les finances publiques, a indiqué l'Elysée, précisant que celle-ci portait sur la construction mais aussi la rénovation de ces logements. La prime aux ménages –qui pourra potentiellement profiter à deux tiers des Français– représente, elle, un coût de 500 millions sur deux ans pris sur les fonds du grand emprunt de la précédente majorité.

« Ce plan s'inscrit dans une stratégie de croissance », a souligné M. Hollande, au moment où « nous avons à faire preuve de sérieux budgétaire, nous voulons donner une espérance, une confiance et une croissance ».

Parmi les mesures retenues, le gouvernement entend aussi diviser par deux la durée moyenne du traitement des contentieux de permis de construire, pour les ramener de 3 ans à 18 mois, a-t-il expliqué. L'ensemble de ces mesures, a-t-il souligné, doit répondre à une triple exigence : « plus simple, plus vite, plus efficace ».

François Hollande a également promis que d'autres revendications des professionnels du bâtiment seraient « entendues » dans le budget 2014.