Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a affirmé dimanche que le projet des socialistes au gouvernement était de « conduire la France sur la route de la Troisième révolution industrielle », à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).

« Notre projet est de conduire la France sur la route de la troisième révolution industrielle », a-t-il lancé de son pupitre, devant un petit millier de militants réunis en plein air pour la 40e édition de la Fête de la Rose.

Il s'agit selon lui « de la rencontre entre les énergies renouvelables et les technologies numériques », a-t-il dit, assurant que cette révolution, « alliage de l'autorité et de l'audace », va « créer des emplois nouveaux », des « produits nouveaux » et « des objets nouveaux ». Il a jugé que le quinquennat Sarkozy avait laissé un pays « en triste état », « désindustrialisé », connaissant « l'épuisement moral ». Selon lui, l'ancien chef de l'Etat a oublié de « faire la guerre aux plans sociaux ».

La fin du « laissez-faire »

Considérant que le redressement moral de la France passait par « la fin du laissez-faire », il en a appelé à « ne plus laisser les excès de la finance se retrouver contre l'économie et la croissance », à « ne plus laisser faire les excès de pouvoir des financiers sur les entreprises », à « réorienter progressivement l'Europe au service de la croissance ».

Celui qui lors de la campagne de la primaire socialiste défendait son programme de « démondialisation » a fait valoir que l'« intérêt industriel », « l'intérêt entrepreunarial », et « l'intérêt humain » étaient supérieurs aux « intérêts financiers ». Bref, le « ministère du Redressement productif c'est le ministère du patriotisme économique », a-t-il assuré.

« Le gouvernement donnera toujours la préférence aux choix industriels plutôt qu'aux décisions de confort financier », a-t-il dit. Selon lui, « la reconstruction de notre industrie » est « une grande cause nationale » relevant « de la responsabilité de tous ».