Jérôme Cahuzac, président socialiste de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a salué la nouvelle "lucidité" de Christine Lagarde, l'ex-ministre de l'Economie nommée à la tête du FMI, jeudi après l'avertissement lancé à la France par cet organisme.

Christine Lagarde « en changeant de fonction fait preuve peut-être de davantage de lucidité que celle qu'elle manifestait quand elle était dans un gouvernement de Nicolas Sarkozy », a déclaré M. Cahuzac sur Europe 1. « Christine Lagarde, directrice du FMI, ne reprend pas à son compte les prévisions de croissance que Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des finances, affirmait pourtant avec beaucoup de force quand elle était au gouvernement », a-t-il développé.

Dans un rapport globalement positif sur la politique économique française, le FMI a prévenu mercredi qu'il faudra « des mesures supplémentaires » pour respecter l'objectif du gouvernement d'un retour à 3% de déficit en 2013. Cet « effort » demandé par le FMI « devrait se traduire (...) par davantage d'économies ou davantage d'impôts et il est vraisemblable que nous aurons les deux », a jugé M. Cahuzac.

Une vraie urgence

Affirmant que « la politique économique et fiscale menée par ce gouvernement » ne permettait « pas l'assaisinissement des finances publiques », il voit « une vraie urgence à (la) modifier (...) car nous retrouvons des niveaux de chômage de masse indignes d'un grand pays comme la France ». De plus « avoir un tel stock de dette aboutit à ce que notre pays dépend des marchés et des agences de notation et cette aliénation de notre souveraineté nationale est insupportable ».