À partir de ce lundi 15 avril, et jusqu'au 30 juin 2024, promener son chien sans laisse en forêt hors des sentiers peut vous valoir une grosse sanction. On vous explique.

Une balade qui peut coûter cher : du 15 avril au 30 juin 2024, promener son chien sans laisse en forêt peut valoir à son maître une amende pouvant aller jusqu'à 750 euros.

Si vous avez un chien, vous le savez peut-être : tout au long de l'année, votre canidé peut se balader librement, tant qu'il reste sous votre surveillance et ne s'éloigne pas à plus de 100 mètres de votre position. Il est en revanche « interdit de laisser divaguer son chien dans les terres cultivées ou non, les prés, les vignes, les vergers, les bois et dans les marais et sur le bord des cours d'eau, étangs et lacs », rappelle le site service-public.fr. De plus, un maire peut aussi interdire l'accès de certains lieux aux chiens même tenus en laisse. Ces mesures sont affichées à l'entrée des jardins publics par exemple, ou des plages.

Une mesure de protection pour les oiseaux et mammifères

Et pour la forêt alors ? Pendant la période du 15 avril au 30 juin, « il est interdit de promener des chiens non tenus en laisse en dehors des allées forestières », comme le prévoit l'arrêté du 16 mars 1955 relatif à l'interdiction de la divagation des chiens.

Une interdiction mise en place pour « prévenir la destruction des oiseaux et de toutes espèces de gibier et pour favoriser leur repeuplement », explique encore l'arrêté. Comme le relève le site Merci pour l'info, l'Office national des forêts (ONF) donne plus de précision : « La forêt accueille une faune sauvage très variée, parmi laquelle de nombreuses espèces classées sur la liste rouge des espèces protégées en France. Respecter leur tranquillité, c'est assurer leur survie, leur reproduction et l'équilibre des écosystèmes forestiers ».

Or, fait savoir l'organisme, le printemps est la période à laquelle « débute la mise à bas des mammifères et la nidification des oiseaux. Dotés d'un flair extrêmement affuté, les chiens pourraient facilement repérer les nouveaux nés en forêt et les oiseaux qui nichent au sol dans les espaces ouverts (landes et friches). Par leur simple présence, ils pourraient déranger et stresser les animaux forestiers particulièrement sensibles pendant cette période et ainsi, mettre en péril leurs reproductions. »

« L'allée forestière se comprend au sens large comme les routes, chemins ou sentiers forestiers, notamment les GR, mais aussi tous les chemins de promenade, rappelle l'ONF sur son site internet. En revanche, les cloisonnements forestiers, les pares-feux et les limites de parcelles ne sont pas considérés comme des chemins. »