L'assurance chômage va connaître de nouveaux durcissements d'ici le 1er juillet. Principale piste étudiée : allonger le délai de carence. Une mesure qui toucherait principalement les cadres. Explications.
Dès fin janvier, le Premier ministre Gabriel Attal avait indiqué vouloir aller « plus loin dans la réforme de l'assurance chômage ». Les nouvelles mesures se dessinent. Cette fois-ci, c'est l'allongement du délai de carence qui est privilégié par le gouvernement.
Le délai de carence, c'est l'intervalle de temps après un licenciement ou une rupture conventionnelle durant laquelle l'ancien salarié doit patienter avant de recevoir son allocation, s'il a reçu une indemnité supérieure au minimum légal. Plus la somme reçue dans le cadre d'une indemnité de licenciement, de rupture conventionnelle ou transactionnelle est importante, plus ce délai est long.
Actuellement, le délai de carence ne peut pas dépasser 6 mois. Ce plafond pourrait être poussé à huit mois, voire davantage, d'après les informations du Parisien. Une mesure qui, si elle est validée officiellement, viserait surtout les cadres, comme l'expliquait au quotidien Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, après un entretien avec la ministre du Travail, Catherine Vautrin.
Application d'ici le 1er juillet
Les organisations syndicales et patronales seront reçues mi-mai pour consultation. Cette nouvelle mesure devrait de toute façon s'appliquer dès le 1er juillet. Objectif affiché : « concourir à l'atteinte du plein emploi, en favorisant le retour rapide en emploi des chômeurs indemnisés », indiquait le gouvernement dans un communiqué, le 22 avril. Aucun accord n'avait été trouvé avec les organisations syndicales et patronales sur le Pacte de la vie au travail. Le gouvernement a annoncé que les mesures seront fixées par un décret publié d'ici le 30 juin.
Autres pistes sur la table, renforcer le bonus-malus pour les contrats courts pour encourager davantage les CDD longs ou les CDI, ou encore une généralisation de la dégressivité des allocations chômage.
