Le gouvernement a présenté ce mercredi un projet de budget pour 2024 qui veut baisser les dépenses tout en luttant contre l'inflation dans le pays. Dans une optique de protection du pouvoir d'achat, et conformément à ce que prévoit la réglementation, le salaire des fonctionnaires, les pensions de retraites, le RSA ou les bourses étudiantes vont augmenter à partir du mois de janvier.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, entouré de ses collègues de Bercy, a présenté ce mercredi le budget 2024 ainsi que le budget 2024 de la Sécurité sociale. Première bonne nouvelle pour le budget des ménages, quelques semaines après la mise en œuvre de la réforme des retraites, les retraités verront leur pension revalorisée de 5,2% au 1er janvier 2024. « Nous protégeons les Français contre l'inflation », s'est félicité Bruno Le Maire sur le réseau social X (anciennement Twitter). Les dernières hausses s'élevaient à 0,8% en janvier 2023 et à 4% en juillet 2022, de façon anticipée, soit 4,8% en cumulé entre début 2022 et début 2023.

RSA, prime d'activité... hausse en avril 2024

Mais ce n'est pas tout ! Le patron de Bercy depuis 2017 a également annoncé que les minima sociaux (RSA, prime d'activité, AAH...) seront revalorisés « de l'ordre de 4,6% »... au 1er avril 2024, l'échéance habituelle pour la revalorisation des prestations sociales.

Ce coup de pouce équivaut à 28 euros par mois pour le Revenu de solidarité active (RSA) qui va donc atteindre les 630 euros pour une personne qu'elle vive en métropole ou dans les départements d'Outre-mer, excepté Mayotte. Le RSA s'adresse, sous conditions, aux personnes d'au moins 25 ans et aux jeunes actifs de 18 à 24 ans s'ils sont parents isolés ou s'ils peuvent justifier d'une certaine durée d'activité professionnelle.

Le RSA ou la prime d'activité avaient été revalorisés de 1,6% en avril 2023, suivant la hausse anticipée de 4% à l'été précédent. Soit 5,6% en cumulé.

Aspa, AAH, bourses étudiantes

Le minimum invalidité, le minimum vieillesse (Aspa), l'allocation équivalent retraite de remplacement (AER-R) ou encore l'allocation aux adultes handicapés (AAH) sont aussi concernés par la hausse de 4,6%. « Les revalorisations des différentes aides de solidarité, indexées directement ou indirectement sur l'inflation, permettent ainsi de soutenir les ménages aux revenus les plus modestes », détaille le dossier de presse du budget. Montant supplémentaire de ces mesures : 18 milliards d'euros.

Les bourses sur critères sociaux de l'enseignement supérieur sont par ailleurs concernées par une agmentation de minimum 37 euros par mois pour l'année universitaire 2023-2024 avec un soutien complémentaire de 30 euros par mois pour les étudiants boursiers en Outre-mer.

4,4% de hausse de salaire en moyenne pour les fonctionnaires

Mais ce n'est pas tout. Les salariés de la Fonction publique profiteront d'une augmentation de 5 points d'indice qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024. A cela s'ajoutent les impacts cette année, de l'augmentation du point d'indice de 1,5% et des mesures en faveur des bas salaires. Au total, le gouvernement estime la hausse de salaire à 4,4% en moyenne pour les fonctionnaires.

Si ce bond profitera à l'ensemble des agents publics, cet effort sera particulièrement prononcé pour les enseignants. Au total, un enseignant avec 7 ans d'ancienneté sera revalorisé d'au moins 266 euros nets par mois entre janvier 2023 et janvier 2024, selon les calculs du ministère de l'Education nationale, appliquant une promesse d'Emmanuel Macron au printemps.

Impôt sur le revenu : hausse du barème pour éviter les effets pervers

Enfin, les ménages verront le barème d'imposition sur le revenu indexé sur l'inflation et rehaussé de 4,8%, mais ils devront attendre 2025 pour voir se concrétiser la promesse d'une réduction d'impôts de 2 milliards.