SFR récidive, selon l'UFC-Que Choisir, en appliquant d’office à certains clients une option de cybersécurité à 3 euros par mois. Une pratique décriée qui vise à augmenter, en douce, la facture des abonnés.

Rebelote. Les mois se suivent et se ressemblent pour les clients de SFR. L’UFC-Que Choisir a dénoncé mercredi la décision de l’opérateur d’imposer à ses abonnés Internet fixe une option payante de cybersécurité à 3 euros par mois. « Certes, les abonnés ont encore la possibilité de revenir à leur ancienne offre en se rendant sur leur espace client, mais encore faut-il pour cela avoir vu passer l’information ou surveiller attentivement ses factures », explique l’association de consommateurs.

Ce n’est pas la première fois que SFR, comme d’autres opérateurs à l’image de Free ou Orange, rusent pour imposer à leurs abonnés des services payants dont ils n’ont pas forcément besoin. En décembre, SFR avertissait certains de ses clients ayant un forfait mobile Red ou bénéficiant de l’Internet fixe Fibre que leur offre allait s’enrichir de data supplémentaire moyennant une hausse de tarif de 2 ou 3 euros par mois. « Il était possible, dans la plupart des cas, de refuser la proposition en se rendant sur son espace client en ligne. Mais encore fallait-il avoir vu le message et l’avoir lu jusqu’au bout, car sans réaction de la part du titulaire du forfait, le changement était acté d’office dès le mois suivant », expliquait alors l’UFC-Que Choisir.

Une façon discrète pour les opérateurs d’augmenter leurs revenus tout en contournant l’interdiction qui leur est faite d’imposer des options payantes sans l’accord de l’abonné. En effet, ils laissent « la possibilité aux clients les plus attentifs de refuser la hausse de prix », analyse l’UFC-Que Choisir.

Mais avec cette option de cybersécurité, SFR va encore plus loin car pour en bénéficier, il faut télécharger des applications spécifiques sur son smartphone ou son ordinateur. » Les personnes qui ne procèdent pas à cette manipulation paieront le service, mais ne seront pas protégées », craint l’association de consommateurs. Sans oublier que certains clients ont peut-être déjà souscrit à une offre de protection par ailleurs. Ils risquent alors de payer deux fois pour le même service !