Depuis 2019, si vous prenez votre retraite à taux plein... s'applique tout de même une décote de 10% sur votre pension complémentaire Agirc-Arrco. Un malus temporaire, pendant 3 ans. Suite à l'entrée en vigueur de la réforme des retraites, ce malus de 10% est fortement remis en cause. Le clap de fin se précise. Fin du suspense début octobre.

Pour bénéficier pleinement de la pension de retraite complémentaire Agirc-Arrco, sans subir la « minoration de 10% » (le coefficient de solidarité), il ne faut pas seulement atteindre l'âge du taux plein mais aussi travailler un an de plus. Concrètement, si vous avez votre carrière complète (les trimestres requis) à 63 ans : il vous faut travailler jusqu'à 64 ans pour éviter cette minoration temporaire. Si jamais vous choisissez de partir à taux plein tout de même, votre pension complémentaire est réduite de 10% pendant 3 ans (jusqu'aux 66 ans dans cet exemple) pour retrouver son niveau normal ensuite.

Agirc-Arrco : « Je pars à la retraite. Pourquoi je perds 10% sur ma complémentaire ? »

Cependant, avec la réforme des retraites et le recul de l'âge légal de départ à 64 ans d'ici à 2024, cette mesure perd tout son sens. Mais ce n'est pas au gouvernement de statuer sur la question. En effet, ce sont les partenaires sociaux (syndicats de salariés et organisations patronales) qui décident pour les 13 millions de pensionnés.

Retraite complémentaire Agirc-Arrco : le malus de 10% sera-t-il supprimé suite à la réforme ?

Fin du malus : une décision déjà actée ?

Selon une information de nos confrères du Parisien, le clap de fin de la minoration de 10% de l'Agirc-Arrco pourrait bien sonner. « Ils l'ont tous quasiment acté, même si le patronat va jouer le suspense sur plusieurs semaines », leur a confié une source proche du dossier. Le suspense ne devrait pas durer trop longtemps. Les négociations ont débuté ce mardi 5 septembre et les syndicats de salariés et les organisations patronales ont jusqu'à début octobre pour se mettre d'accord.

« Le report de l'âge légal devrait conforter les ressources de l'Agirc-Arrco à hauteur de 22 milliards d'euros sur 15 ans, selon des estimations des services du régime », rapporte ce mercredi Les Echos. Dans ce contexte, un geste en faveur des retraités doit êtrte fait, selon les syndicats.

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Toujours selon Le Parisien, le coût de l'abandon du malus est estimé à 500 millions d'euros par an. Un coût qui sera à terme contrebalancé par les cotisations supplémentaires engendrées par le rallongement de la durée de travail.

Quel sort pour ceux qui paient actuellement ce malus de 10% ?

Vous êtes parti récemment à la retraite et votre complémentaire est rognée par application de ce « cœfficient de solidarité » ? Autant le sort du malus à l'avenir semble scellé, autant le sort des malus « en cours » ne semble pas tranché. La plupart des syndicats plaident pour une suppression de la décote y compris pour ceux qui en pâtissent actuellement. Mais la complexité de la mesure - rouvrir des dossiers déjà clos - ne plaiderait pas en sa faveur. Verdict début octobre, quand l'accord sera dévoilé.

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