Selon une récente étude, 4 Français sur 10 estiment qu’en matière d’épargne, leurs intérêts et ceux de leur banquier ne sont pas alignés. Nombreux sont ceux qui aspirent à plus d’autonomie dans la gestion de leur argent.

La crise pandémique a-t-elle modifié les comportements financiers des Français ? C’est une des hypothèses de départ d’une récente étude menée par Viavoice pour Yomoni (1). Celle-ci révèle notamment que les épargnants aspirent à plus d’autonomie et de performance dans leurs choix de placements et sont donc en quête d’expertise pour y parvenir.

Un sondé sur trois environ explique en effet être suiveur en la matière, choisissant les mêmes produits que la majorité des gens, généralement les plus sûrs et les moins bien rémunérés. Ils sont pourtant 36% à être prêts à prendre plus de risques s’ils pouvaient accéder à une meilleure connaissance des produits et 48% aspirent à gérer leur argent de manière plus autonome, avec l’accompagnement d’un professionnel.

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Le soupçon des objectifs commerciaux

Le conseiller bancaire, par sa proximité et son accessibilité, semble tout désigné pour cela. De fait, 50% des sondés lui font confiance pour les aider dans leurs choix. Faut-il toutefois y voir un verre à moitié vide ? Dans le même temps, 40% des répondants sont plus sceptiques, estimant que leurs intérêts et ceux de leur banquier ne sont pas alignés. Parmi eux, 73% leur reprochent, de manière spontanée, de « privilégier les objectifs commerciaux à leurs intérêts et de courir après des primes ». Un soupçon qui a la vie dure, malgré l’abandon, depuis une dizaine d’années, des primes individuelles au rendement dans les banques de détail.

Les autres griefs sont plus marginaux : 7% des sondés reprochent à leur banquier son manque de compétences, 4% un écart de valeur concernant l’argent et 2% de leur proposer des placements trop risqués.

(1) « Les Français et l’épargne », étude d’opinion Viavoice pour Yomoni, effectuée en ligne du 26 avril au 3 mai 2021 auprès d’un échantillon de 1 600 épargnants extrait d’un échantillon de 2 000 personnes, représentatif de la population habitant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.