Les Français aiment mettre de l'argent de côté : surtout pour le garder à disposition, pas nécessairement pour le faire fructifier. Un sondage commandé par l'Autorité des marchés financiers confirme une nouvelle fois leur aversion au risque.

« Vous refusez tout risque sur vos placements tout en sachant que la rémunération restera faible. » Cette affirmation convient à 54% des Français quand l'AMF leur demande de définir leur comportement d'épargnant (1). Une dose limitée de risque, histoire de bonifier la rémunération ? Cette stratégie modérée entre risque et profit correspond elle à 34% des Français, et seulement 3% des sondés assument ouvertement un comportement d'épargnant totalement ouvert aux placements risqués.

Paradoxe : s'ils acceptent de renoncer au rendement pour privilégier à tout prix la garantie de leur capital, les Français interrogés affichent des ambitions élevées quant à la rémunération de leur épargne.

« 1% à 2% », satisfaisant pour près d'un Français sur deux

« Aujourd'hui, à partir de quel taux de rémunération trouvez-vous le rendement d'un placement sans risque satisfaisant ? », leur a demandé l'AMF. Réponse quasi majoritaire (46% des sondés) : « 1% à 2% ». Un taux plutôt élevé, au moment où le Livet A va tomber à 0,5% et où les fonds en euros de l'assurance vie s'approchent dangereusement du cap symbolique de 1%. Or les 54% de sondés restants espèrent des rendements tutoyant les 3%, 4%, 5% voire 10%. Une infime minorité considère une rémunération proche de 0% « satisfaisante ».

Résultat : « C'est à partir d'un taux de 2,6% qu'un majorité de Français trouve la rémunération de l'épargne sans risque satisfaisante ». Pas facile à trouver ! Excepté sur un PEL ouvert dans les années 90 ou a minima voici plus de 10 ans.

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Et s'ils finissent par se convertir au risque, les Français interrogés ne cachent pas, là encore, d'importantes ambitions concernant la performance financière de leurs placements : 7% constitue le « rendement annuel optimal » selon cette étude Audirep-AMF. Envisageable, à la vue des plus de 26% de gains pour l'indice CAC 40 en 2019. Mais à condition d'accepter les années creuses : le même indice boursier avait perdu 12% en 2018.

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(1) Enquête réalisée par Audirep pour l'AMF auprès d'un échantillon de 1 200 personnes représentatif de différentes catégories de la population (y compris selon le degré de patrimoine). Questionnaire auto-administré du 26 septembre au 15 octobre 2019.