Depuis juillet 2012, une majorité de Français ont été contraints d’avoir recours à l’épargne pour couvrir leurs dépenses mensuelles selon une étude Ipsos-Genworth. Et plus d’un tiers des ménages ont dû souscrire un crédit.

Près d’un Français sur cinq (19%) a retiré en moyenne plus de 200 euros chaque mois depuis juillet 2012 selon un sondage Ipsos-MORI réalisé en juillet 2013 pour la compagnie d’assurance Genworth. Afin de faire face à leurs dépenses du quotidien, 5% des sondés ont même dû retirer plus de 500 euros par mois. En un an, 56% des Français auraient ainsi puisé au moins une fois dans leurs réserves.

La cause de ce recours massif aux économies financières ? 47% des ménages français estiment avoir subi une « baisse ponctuelle de leur revenus » : un licenciement (9%), un départ en retraite (9%), un arrêt de travail (7%), une baisse de salaire (6%)… Les plus touchés par cette diminution de revenus sont les seniors (56% des 55-75 ans). Cependant, cette catégorie de la population n’a pas été la plus prompte à se servir de son épargne comme « ressource » d’appoint. N’ayant probablement pas anticipé une chute de leurs revenus, les jeunes actifs ont été plus durement touchés : 64% des 25-34 ans n’ont ainsi pas hésité à puiser dans leurs économies, tout comme 62% des 35-44 ans.

Epargne salariale : déblocage à point nommé

Dans ce contexte, le déblocage exceptionnel de l’épargne salariale instauré par la loi du 28 juin 2013 (1) est une aubaine. 45% des détenteurs d’un plan d’épargne entreprise, de groupe ou inter-entreprises comptent retirer de l’argent de ces placements d’ici la fin de l’année. 22% ont même l’intention d’utiliser la totalité des sommes disponibles. Mais ce recours ne concerne que 28% des sondés, le reste des personnes interrogées ne disposant pas un plan d’épargne salariale.

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L’alternative ? Le crédit, sous toutes ces formes. 38% des ménages français auraient contracté un prêt, demandé un paiement par versement ou encore utilisé une carte de crédit entre juillet 2012 et juillet 2013. Car les sondés semblent en revanche peu enclins à abuser du découvert autorisé (seuls 17% des ménages l’ont utilisé) ou de l’aide familiale (6% des ménages).

(1) Les salariés ayant placé des sommes issues d’un accord de participation ou d’intéressement sur un plan d’épargne entreprise, de groupe ou inter-entreprises avant le 1er janvier 2013 peuvent les retirer avant le 31 décembre 2013 tout en conservant les bénéfices sociaux et fiscaux.