10% en moyenne à compter du 1er février : voici la hausse que vont subir les Français sur le coût de l'électricité. Mais tous les souscripteurs ne sont pas logés à la même enseigne.

La semaine dernière, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé que la facture d'électricité augmenterait au 1er février entre 8,6% et 9,8% selon les contrats, conformément à l'engagement du gouvernement de mettre fin progressivement au « bouclier tarifaire » mis en place fin 2021.

Mais tous les Français ne seront pas impactés de la même manière par la hausse du tarif réglementé. Le ministère de l'Économie a détaillé dimanche 21 janvier les contours de cette augmentation. Ainsi, comme le relève le site Capital, les souscripteurs de l'option base - 10,6 millions de foyers y sont abonnés - seront les moins touchés car la hausse moyenne s'élèvera à 8,6%, la facture passant de 771 euros en 2023 à 837 euros en 2024.

De 54 à 214 euros en fonction de votre contrat et de votre foyer

En revanche, les ménages ayant opté pour l'option heures creuses verront la facture bondir de 9,8%, soit 160 euros de plus sur une année, et même de 10,1% pour les souscripteurs de l'option d'EDF « Effacement des jours de pointes » (EJP).

Les services de Bercy ont fourni différents exemples mettant en scène les conséquences financières de cette hausse des tarifs. Ainsi, un célibataire vivant dans un appartement chauffé au gaz ne subira qu'une faible hausse, de l'ordre de 54 euros par ans. Le même profil, chauffé à l'électricité, devra en revanche affronter une hausse presque double : 100 euros par an. La note sera relativement la même pour une famille de 4 personnes, vivant dans une maison et se chauffant au gaz (+91 euros entre 2023 et 2024). En revanche, la même famille vivant dans une maison chauffée à l'électricité verra sa facture s'envoler, de 2576 euros en 2023 à 2790 euros en 2024, soit un surplus de 214 euros.

Forcément, ces hausses font grincer des dents, notamment du côté des associations de consommateurs. « Un nouveau coup de bambou tarifaire qui aboutit à une augmentation du tarif réglementé de pas moins de 44% en 2 ans », a ainsi taclé Marie-Amandine Stévenin, présidente de l'UFC-Que Choisir, dans un billet publié lundi 22 janvier.

Prix de l'électricité : « pas moins de 44% en 2 ans », « insupportable pour beaucoup de Français »