L’Observatoire de l’épargne réglementée recense 14,3 millions de PEL fin 2018, soit 1,1 million de plans en moins en l’espace d’un an. La baisse « la plus importante depuis 2009 » ! Mais le PEL a encore des atouts.

« La chute des ouvertures de PEL est essentiellement influencée par la baisse de son taux de rémunération net de la fiscalité » : voici comment l’Observatoire de l’épargne réglementée (OER) explique la chute du nombre de PEL sur l’année 2018. Après être grimpé jusqu’à 16 millions de comptes, le PEL confirme désormais être entré dans une phase de déclin : l’OER recense 14,3 millions de plans dans son rapport 2018, publié en juillet.

La fin de l’époque dorée du PEL s’inscrit en deux temps. Premier coup dur : le taux de rémunération contractuel du Plan d’épargne logement est fixé à 1% depuis août 2016. Deuxième coup dur : depuis janvier 2018, les intérêts du PEL sont soumis à l’impôt sur le revenu (via la « flat tax ») et la prime d’Etat a disparu. Seuls les plans souscrits avant 2018 bénéficient encore du régime fiscal favorable, lequel permet au PEL d’être exonéré d’impôt sur le revenu jusqu’au 12e anniversaire du plan. Ouvrir un PEL à 1% brut, à ce jour, n’offre donc qu’un rendement de 0,70% net (12,8% d’impôt sur le revenu + 17,2% de cotisations sociales, soit 30% de fiscalité).

Des « vieux PEL » à conserver !

En revanche, les possesseurs de « vieux » PEL, ouverts voici quelques années et rémunérés à 2%, 2,50% voire plus pour les plus anciens, ont tout intérêt à conserver leur plan le plus longtemps possible. Le fait de détenir un produit d’épargne avec un taux garanti aussi élevé fait désormais figure d’aubaine. L’existence de ces « vieux » PEL explique d’ailleurs l’absence de forte décollecte de l’épargne logement : en 2018, la collecte nette s’est inscrite en baisse mais est restée légèrement positive selon l’OER, une tendance qui se confirme en 2019 selon les données de la Banque de France (437 millions de collecte nette au 1er semestre 2019).

Pour rappel, la durée maximale de vie du PEL est de 15 ans, pour les plans ouverts depuis mars 2011. En revanche, les Plans d’épargne logement souscrits jusqu’au 28 février 2011 peuvent être conservés ad vitam æternam : si vous en détenez un, mieux vaut éviter de le « casser »…

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