Opération simplification pour Pajemploi. Aux mois de mai et de juin, le service, destiné aux parents qui emploient une assistante maternelle agréée ou une garde d’enfants à domicile, va prélever les cotisations de leurs employés en double. Explications.

Du nouveau pour Pajemploi, le service des Urssaf destiné aux parents employeurs qui font garder leurs enfant par une assistant(e) maternel(le) agréé(e) ou un(e) garde d’enfants à domicile. Depuis le début du mois de mai, il se charge du calcul et du versement du complément de libre choix du mode de garde (CMG), l’aide financière destinée à compenser le coût de la garde d'un enfant. Et ce à la place de votre caisse d'allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole qui la viraient seulement deux semaines après la déclaration de salaire de votre salarié(e). Désormais, la déclaration doit être réalisée entre le 25 du mois de la période d’emploi et le 5 du mois, et le virement du CMG intervient deux jours après.

Par ailleurs, Pajemploi simplifie la perception des charges auprès des parents employeurs. Jusqu’ici, il existe un décalage de deux mois entre le jour de la déclaration du salaire de l’employé(e) et le jour où les charges sont prélevées. Désormais, le prélèvement des cotisations interviendra deux jours après la déclaration. Pour mettre en place ce mécanisme, Pajemploi prélevera, à partir de mercredi 29 mai, les charges de mars et celles de mai d'ici le vendredi 7 juin. Rebelote fin juin, avec le prélèvement des charges d’avril et de juin. Une situation qui ne sera pas sans conséquence sur la trésorerie de 100 000 personnes, à savoir les parents employeurs d’une garde d’enfant à domicile dont le montant du CMG ne compense pas celui des charges.

Les particuliers employeurs ayant des difficultés durant cette période de transition, sont invités à contacter Pajemploi pour trouver une solution : pajemploi@urssaf.fr.

Exemple concret

Nadège et Mathieu emploient une garde d'enfants à domicile pour la garde de leurs deux enfants dont l'un est âgé de moins de 3 ans. Leur plafond de prise en charge du CMG est de 295,62 euros. Au mois de mars, ils ont déclaré un salaire net de 1 000 euros et déclarent le salaire de la période d'emploi de mai le 25 du mois, pour un montant de 1 200 euros. Au mois de mai 2019, ils seront prélevés de 232,13 euros au titre des cotisations dues pour le mois de mars et de 25,46 euros au titre des cotisations dues pour le mois de mai (321,08 euros de cotisations moins 295,62 euros de CMG), soit un total de 257,59 euros.

« Cette nouvelle manière de fonctionner permet de clarifier les choses, d’optimiser sa trésorerie et de se rendre compte facilement du coût de la garde », se réjouit la Fédération des particuliers employeurs (Fepem), interrogé par Capital.