Le marché français de l'assurance vie a engrangé une collecte nette de 3,2 milliards d'euros en février, enregistrant ainsi son meilleur résultat depuis janvier 2013, a fait savoir mardi la Fédération française de l'assurance (FFA).

Au total, les sommes déposées sur ce placement par les épargnants en février ont atteint environ 12,4 milliards d'euros, tandis que les montants retirés ont avoisiné 9,3 milliards, selon des chiffres provisoires publiés par la FFA. Sur la même période en 2018, la collecte nette, c'est-à-dire la différence entre les dépôts et les retraits, s'était établie à 1,9 milliard d'euros. En février 2017, elle était tombée à 500 millions. De janvier à février, le montant cumulé des versements collectés par les sociétés d'assurances s'est élevé à 25,2 milliards d'euros, soit légèrement plus que les 25 milliards d'euros sur la même période en 2018. Les montants retirés ont quant à eux représenté 19,8 milliards d'euros.

Ce faisant, l'assurance vie a connu un début d'année 2019 solide avec une collecte nette de 5,5 milliards d'euros sur les deux premiers mois de l'année, contre 4,3 milliards un an plus tôt. Dans le détail, les versements sur les contrats en unités de compte, potentiellement plus rémunérateurs car investis sur des supports financiers plus risqués et au capital non garanti, ont représenté 24% des cotisations depuis le début de l'année. L'encours des contrats d'assurance vie s'élevait fin février à 1 728 milliards d'euros, en progression de 2% sur un an.

« Un contexte porteur pour l'épargne dont profite aussi le Livret A »

« Le mois de février réussit, en règle générale, à l'assurance vie avec aucune décollecte constatée au cours de ces dix dernières années. Ce résultat positif pour l'assurance vie s'inscrit dans un contexte porteur pour l'épargne dont profite également le Livret A. Les Français, depuis le début de l'hiver, augmentent leur effort d'épargne », a commenté dans une note Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l'épargne.

« Cet effort se poursuit en début d'année grâce à l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages. (...) Le climat est à l'épargne car de nombreuses incertitudes pèsent sur la situation économique et sociale. Les révisions à la baisse de la croissance ainsi que la poursuite des événements liés aux gilets jaunes incitent les ménages à la prudence », poursuit cet analyste.