Selon une étude de l'agence de notation Standard and Poor's (S&P), les banques européennes doivent continuer à renforcer leurs fonds propres pour ramener la confiance sur les marchés, ainsi que pour satisfaire aux demandes des régulateurs.

L'agence relève que, depuis la crise financière de 2008, les banques européennes ont amélioré leurs niveaux de fonds propres et de liquidité, mais que ces deux paramètres « restent une faiblesse pour l'industrie dans son ensemble face au ralentissement de l'économie européenne et à des marchés monétaires réticents à la prise de risque ».

« Les intervenants de marché se demandent si ce renforcement est suffisant pour couvrir les pertes potentielles liées à des dépréciations d'obligations d'Etat et à des impayés sur crédit en augmentation dans le cas d'un scénario de récession », analyse Standard and Poor's.

Néanmoins, le contexte de marché difficile ne devrait pas leur permettre d'agir sur leurs fonds propres à court terme et les établissements devraient donc se concentrer sur la réduction de la taille de leur bilan, l'autre paramètre pris en compte dans le calcul des ratios de fonds propres, fait valoir S&P.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a réitéré lundi ses propos, formulés initialement fin août, selon lesquels il était « nécessaire de recapitaliser les banques européennes afin qu'elles soient assez fortes pour résister aux risques liés à la crise de la dette et à la faible croissance ». Ces commentaires ont déclenché plusieurs réactions indignées en Europe parmi les patrons de banque et les banquiers centraux.