Le président de la Fédération bancaire française (FBF), François Pérol, reconnaît l'existence de tensions sur le refinancement des banques françaises pour leurs opérations en dollars, déjà relevées dans une récente analyse de l'agence de notation Moody's Investors Service.

Dans un entretien au quotidien Les Echos daté de lundi, M. Pérol relève que, si « la liquidité en euros ne pose pas de problème », « le refinancement en dollars est plus tendu ». L'agence Moody's avait déjà affirmé jeudi que les banques françaises, en raison de leur dimension internationale et donc de leur besoin de financement en dollars, étaient plus susceptibles d'être affectées par des problèmes de financement que les autres banques européennes.

Les inquiétudes liées à la question des dettes souveraines en zone euro ont notamment conduit ces derniers mois les fonds monétaires américains à réduire leur exposition aux banques européennes, selon Moody's. Or, à la différence des systèmes bancaires qui sont financés principalement par les dépôts et sont donc en conséquence moins affectés par ces développements - ce qui est le cas du système italien -, certaines banques françaises ont des besoins très vastes de financement en dollars, avait-t-elle expliqué.

« Plus cher et plus court »

« C'est exact, c'est un peu plus difficile sur ce marché-là (mais) ne vous inquiétez pas, ça fonctionne », a indiqué de son côté Ariane Obolensky, directrice générale de la FBF, sur la radio BFM Business. « C'est plus cher et un petit peu plus court » en raison des besoins en dollars des banques françaises, a-t-elle simplement ajouté. Elle a en revanche démenti l'existence de tensions sur le marché interbancaire.