Les particuliers les plus riches de la planète, depuis la crise économique et malgré la reprise, ont reconsidéré la façon dont ils investissaient leur fortune, réduisant les prises de risque et misant davantage sur les marchés émergents, selon une étude réalisée par Forbes Insights, en association avec Société Générale Private Banking, publiée jeudi.

Malgré une reprise plus rapide pour beaucoup de particuliers très fortunés que pour le reste des populations, selon l'étude, « l'impact de la crise porte particulièrement sur leurs comportements et décisions en matière d'investissement ». Les entretiens menés par le magazine Forbes avec plusieurs grandes fortunes, met au jour qu'ils ont réduit « leur exposition au risque » et « nourrissent des inquiétudes significatives quant à l'impact éventuel de l'inflation sur les prochaines années ».

Marchés émergents

Une bonne part d'entre eux redirige ses portefeuilles d'investissements vers les marchés émergents, comme la Chine et la région Asie-Pacifique où, à leurs yeux, « la volatilité semble potentiellement moins importante ». L'étude permet d'observer en outre que les pays émergents, et en particulier les pays dits du BRIC, soit le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, connaissent une grande croissance de grandes fortunes.

Aujourd'hui, la Chine et la Russie comptent plus de 100 milliardaires, et se placent respectivement à la seconde et troisième place derrière les Etats-Unis. En revanche sur les marchés émergents, ils sont plus jeunes - l'âge moyen en Russie étant de 49 ans et 50 ans en Chine- à l'origine de leur propre fortune et s'impliquent dans leurs entreprises mais sont peu enclins à la philanthropie.

Les liens familiaux parmi les grandes fortunes sont « extrêmement forts », s'agissant, selon l'étude, d'un phénomène mondial qui s'observe « pratiquement » sur tous les marchés, sauf « exceptions notables, comme la Russie ». Le niveau de fortune minimum des particuliers étudiés est de 1 milliard de USD, à l'exception de l'Inde (minimum de 500 millions de USD), la Chine (minimum de 425 millions de USD), et Singapour (minimum de 190 millions de USD).

Cette étude a permis d'établir certaines caractéristiques récurrentes parmi les plus personnes les plus riches issus d'Allemagne, Brésil, Chine, États-Unis, France, Hong Kong, Inde, Mexique, Moyen-Orient, Royaume-Uni, Russie et Singapour.