Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'économie mondiale connaîtra des chocs majeurs "plus fréquents" et qui auront "de plus graves conséquences" pour l'économie et la société.

Le rapport, intitulé « Les futurs chocs mondiaux » analyse « cinq risques majeurs potentiels pour les années à venir : une pandémie, une cyber-attaque visant une infrastructure critique, une crise financière, un conflit socio-économique et une tempête géomagnétique ». D'après le texte, « les retombées économiques d'événements comme la crise financière ou une pandémie potentielle vont s'amplifier en raison de l'imbrication croissante de l'économie mondiale ». 

« La menace croissante d'une pandémie a été illustrée » par l'épidémie de pneumonie atypique (Sras) en 2002, « qui s'est rapidement propagée de Hong Kong au monde entier à mesure que des voyageurs étaient contaminés par le virus » et rentraient chez eux, a rappelé la même source. « Le nombre croissant de mégapoles très peuplées, notamment en Asie, exacerbe ce risque », en particulier à « Dacca, Manille et New Delhi, grandes plaques tournantes pour les voyages d'affaires, le tourisme et les migrations ».

Nouveaux antibiotiques

L'OCDE souligne aussi que « de nouveaux antibiotiques sont absolument nécessaires pour faire face à l'apparition de bactéries résistantes aux médicaments. (...) Des incitations fiscales et une accélération de la délivrance des brevets pourraient encourager les entreprises à investir ».

Le rapport décrit enfin « comment les feux de friches qui ont détruit un cinquième de la récolte de blé de la Russie en 2010 ont provoqué une envolée des prix sur les marchés alimentaires mondiaux, déclenchant finalement des conflits sociaux au Moyen-Orient ». Ces chocs « nécessiteront de nouvelles approches reposant sur une amélioration de la coopération et de la coordination internationales », selon l'OCDE, qui préconise des « systèmes d'alerte rapide ».