Les titres restaurant vont pouvoir encore être utilisés pour réaliser de nombreux achats. La liste des produits éligibles qui devait être réduite sera maintenue. Voici les produits concernés.

Volte-face. En théorie, à partir du 1er janvier 2024, les 5 millions d'utilisateurs de titres restaurants ne pouvaient plus régler toutes leurs courses avec ce mode de paiement. La liste des produits éligibles devait se raccourcir.

En effet, depuis août 2022, l'utilisation des titres restaurants est étendue à tous les produits alimentaires, même s'ils ne sont pas directement consommables sans cuisson ou préparation. C'est le cas de la farine, des pâtes, du riz, des œufs, du poisson, de la viande... Mais cette dérogation devait prendre fin au 31 décembre prochain.

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Résultat, à partir du 1er janvier prochain, les titres restaurants étaient censés de nouveau servir à régler seulement les repas, plats cuisinés, les salades préparées, les sandwichs servis sur place ou à emporter, ainsi que les fruits et légumes ou encore des produits laitiers. C'est ce qui était prévu comme nous l'expliquions lundi dans cet article.

Sauf qu'avec la forte inflation qui amène de nombreux bénéficiaires à payer leurs courses avec des titres restaurants, ce retour à l'ancienne règle a suscité un tollé, même au sein de la classe politique.

Ainsi, mardi soir, la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire a annoncé qu'il restera possible d'utiliser les titres restaurants pour payer toutes les courses alimentaires. La mesure en vigueur depuis août 2022 « va continuer tout au long de l'année 2024 » et « rien ne changera pour les Français », a annoncé Olivia Grégoire sur M6.

L'année prochaine, vous allez donc encore pouvoir acheter dans un supermarché des pâtes, du riz, de la viande ou encore de la farine. Et peut-être aussi les prochaines. Sur CNews ce mercredi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a envisagé la pérennisation de cet usage du ticket resto. « Je pense qu'il faut qu'on ouvre la réflexion, plus globale comme toujours quand on a des changements comme ça : est-ce qu'il ne faut pas utiliser les tickets-restaurants de manière plus globale, pour l'achat des produits alimentaires ? Est-ce qu'il ne faut pas changer même la dénomination de tickets-restaurants, qui induit un peu en erreur ? Avec une seule obsession, que ça corresponde aux attentes des gens, des salariés », a insisté le ministre.

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