A l’heure de l’émergence de nouvelles manières de payer (sans contact, par mobile, en ligne, etc.), une majorité de consommateurs affiche sa satisfaction à l'égard des moyens de paiement actuels, et notamment de la carte bancaire, dans une étude dévoilée par le Boston Consulting Group (BCG).

Selon cette étude conduite en juin 2015 auprès de 5.500 personnes en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, 83% des usagers se satisfont de l’usage de la carte bancaire pour payer dans les points de vente, et 79% pour payer sur internet. Le taux de satisfaction est également élevé (81%) pour l’usage des espèces dans les points de vente, ou pour le virement sur internet (85%). Parmi les moyens de paiement considérés comme « traditionnels » par le BCG, seul PayPal affiche des taux un peu moins élevés : 73% pour le paiement en ligne, 70% pour le paiement sur smartphone.

Cette satisfaction à l’égard de l’existant et le faible gain d’usage des nouveaux moyens de paiement constituent les principales explications de la difficulté de ces derniers à s’imposer. Selon le cabinet, le paiement par smartphone représente ainsi à peine 1% du total des achats en points de vente. Dans le même temps, la carte bancaire traditionnelle représente encore 70% des paiements effectués en ligne, malgré l’existence d’alternatives depuis de longues années.

La confidentialité, critère d’adoption n°1

L’autre frein est la persistance de doutes sur la confidentialité et la sécurité des nouveaux moyens de paiement. Ces deux questions, citées respectivement par 78% et 72% des personnes interrogées, figurent en effet en tête des critères clés d’adoption, loin devant le gain de temps (51%) ou le bénéfice d’offres promotionnelles (43%).

Conclusion : il faudra de longues années avant que les consommateurs ne s’emparent des nouveaux moyens de paiement et relèguent la carte bancaire (ou même les espèces) au rang d’antiquités. Une chance sans doute pour les banques qui disposent ainsi de temps pour investir, innover et évangéliser dans l’univers des paiements numériques, comme le leur conseille le BCG.