L'allocation de solidarité aux personnes âgées ou Aspa, surnommée « minimum vieillesse », permet aux retraités touchant une trop petite pension d'avoir un minimum de ressources. Montant maximum de l'Aspa : 961 euros si vous n'avez aucune autre ressource. Mais il existe une condition d'âge... laquelle ne bougera pas malgré la réforme.

« La réforme ne touche pas aux règles d'éligibilité de l'Aspa », a expliqué le cabinet du ministre du Travail Olivier Dussopt lors d'une conférence téléphonique la semaine passée. L'entourage d'Olivier Dussopt a insisté sur le fait que la réforme ne comporte « que des mesures favorables » au sujet de l'allocation de solidarité aux personnes âgées.

Aujourd'hui, avant la réforme des retraites, la règle générale concernant ce « minimum vieillesse » est un accès possible à partir de 65 ans. Donc bien après l'âge légal de départ à la retraite. Cette règle générale ne change pas avec la réforme.

En revanche, l'Aspa est accessible dès 62 ans « si vous êtes reconnu inapte au travail ou atteint d'une incapacité permanente d'au moins 50% », comme l'explique l'Assurance retraite sur son site.

Cette échéance-là étant celle de l'âge légal actuel, se posait la question du recul de 62 à 64 ans de cet accès à l'Aspa pour ceux qui prennent leur retraite pour inaptitude. Sans attendre les décrets d'application, le cabinet d'Olivier Dussopt a confirmé que cette règle-là non plus ne changera pas : le minimum vieillesse sera accessible aux personnes inaptes au travail ou en situation de handicap dès 62 ans.

L'Aspa, un complément de rémunération. Le fonctionnement est très proche du RSA : pour une personne seule, l'aide maximale est de 961,08 euros en 2023 mais cette aide versée par la Carsat ou MSA vient en complément de vos revenus. Schématiquement, si vous avez une petite retraite de 600 euros, l'Aspa sera de 361 euros environ par mois.

« Je n'ai jamais travaillé, ai-je droit à une pension de retraite ? »