L'ONG Reclaim Finance appelle les gestionnaires d'actifs à mettre l'épargne salariale qui leur est confiée au service du climat, alors que « 84% des fonds » investissent dans des entreprises développant de nouveaux projets d'énergie fossile, indique-t-elle mercredi.
Reclaim Finance a passé au crible les fonds de 16 gestionnaires d'épargne salariale en France, dont Amundi (groupe Crédit Agricole) et Natixis IM (groupe BPCE/Natixis) qui concentrent les 2/3 du marché, indique dans un communiqué cette ONG centrée sur l'impact climatique de la finance.
Troisième produit d'épargne des Français avec 180 milliards d'euros selon l'association française de la gestion financière, « l'épargne salariale pourrait jouer un rôle essentiel dans le financement de la transition écologique », assure Reclaim Finance.
« Même les fonds intitulés durables investissent dans des géants de l'expansion fossile »
Pourtant, selon l'ONG, « 84% des fonds d'épargne salariale investissent aujourd'hui dans des entreprises développant de nouveaux projets de charbon, pétrole et gaz ». « Même les fonds intitulés durables investissent dans des géants de l'expansion fossile », tels que TotalEnergies, qui est ainsi présent dans « 7 fonds sur 10 », selon le communiqué.
Certains fonds d'épargne salariale sont également investis dans des entreprises comme Glencore, qui développent de nouveaux projets liés au charbon « alors même que leurs gestionnaires d'actifs affichent une volonté de ne plus soutenir son expansion », indique Reclaim Finance.
Amundi et Natixis IM « sont parmi ceux qui sont le plus souvent exposés aux développeurs fossiles » avec « plus de 94% et 78% de leurs fonds d'épargne salariale » respectivement investis dans des entreprises qui développent de nouveaux projets de charbon, pétrole et gaz, affirme l'ONG.
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