Les Français patrimoniaux s’ouvrent un peu plus au risque qu’en 2013, selon l’Observatoire UFF-Ifop de la clientèle patrimoniale 2014. Ils n’en restent pas moins prudents, comme en témoignent leurs investissements préférés : les produits à capital garanti et les assurances-vie en euros.

En 2014, un peu moins de la moitié des Français patrimoniaux (1) sont prêts à prendre quelques risques en ce qui concerne leurs investissements. Si cela représente 7 points de plus qu’en 2009, ils n’en demeurent pas moins prudents. Ainsi, selon l’observatoire de la clientèle patrimoniale UFF-Ifop (2), 74% des sondés se portent sur des produits à capital garanti, et 68% s’orientent vers des assurances-vie en euros. Pour 62% d’entre eux, le principal critère dans le choix d’investissement reste la disponibilité des fonds, pour la 6e année consécutive. Un critère qui n’arrive qu’en deuxième position pour les clients UFF, qui eux privilégient les avantages fiscaux liés à l’investissement.

« Les Français patrimoniaux semblent ainsi avoir assimilé la crise dans leurs comportements d’investissement. Ce contexte morose fait maintenant partie intégrante de leurs habitudes », estime l’observatoire. En effet, seules 44% des personnes interrogées se disent optimistes quant à l’évolution des marchés financiers. Un chiffre qui chute de 4 points en un an, tandis que la part des très pessimistes grossit de 5 points sur la même période (15%).

Le dispositif Pinel bien accueilli

Pour contrer cette morosité ambiante, le gouvernement a mis en place de nouveaux dispositifs, qui sont encore trop récents pour avoir un véritable impact sur cet observatoire. Cependant, les signaux sont « positifs » en immobilier : 23% des Français patrimoniaux envisageraient d’investir via le dispositif Pinel (contre 15% l’an dernier pour le Duflot). L’observatoire souligne également que « 37% des personnes indécises pourraient se laisser convaincre », notamment grâce à l’assouplissement en ce qui concerne la location à ses ascendants ou descendants.

Un accueil qui semble positif donc, contrairement à celui encore frileux réservé aux nouveaux contrats d'assurances-vie : seuls 11% des Français envisagent d’investir dans un contrat euro-croissance, et 13% dans un contrat vie-génération.

Autre constat de l'observatoire, « une grande majorité des Français patrimoniaux ressent fortement la pression fiscale ». Ainsi, ils seraient près de 64% à estimer qu'un jeune adulte « a intérêt à quitter la France pour des raisons fiscales ».

(1) Selon l'observatoire il s'agit de personnes « détenant des valeurs mobilières ou de l'assurance vie, ayant un niveau de patrimoine financier hors immobilier de plus de 30 000 € et une intention de réaliser un placement financier dans les 2 ans ou possédant un bien immobilier locatif ».

(2) Il s’agit de la 6e édition de l’Observatoire. 301 Français patrimoniaux, ainsi que 150 clients de la banque UFF, ont été interrogés par téléphone du 2 au 12 septembre 2014.