L’Insee (1) vient de publier son étude annuelle sur le patrimoine économique national, qui couvre l’année 2012. Principal enseignement : la part de l’immobilier dans le patrimoine des ménages, toujours largement prédominante, se replie légèrement au profit des actifs financiers.

13.588 milliards d'euros : c’est le montant du patrimoine économique national (ménages, entreprises et Etat confondus) à la fin de l’année 2012, selon l’Insee. C’est un peu plus qu’en 2011 (+0,4%). Mais l'on est désormais très loin des taux de croissance atteints dans les années 2000 (+7,7% par an en moyenne) ou même en 2011 (+4,6%). En cause, selon l’Insee : le « retournement des prix immobiliers » qui affecte la valeur du patrimoine foncier et immobilier national.

Un peu plus des trois quarts (10.544 milliards d’euros pour être exact) de ce patrimoine national sont détenus par les ménages français. Il s’agit principalement, comme les années précédentes, de biens immobiliers (68%, 7.175 milliards d’euros). Toutefois, la part de ces actifs non financiers se contracte sur un an : –0,3%, à comparer avec la progression de 6% constatée entre 2010 et 2011.

Retour en grâce des actions

A l’inverse, le patrimoine financier net des Français progresse de 7% en 2012, après s’être replié de 0,4% en 2011. Selon l’analyse de l’Insee, ce retournement de tendance est dû au retour en grâce des actions et des obligations, lié « au repli des taux des emprunts d’Etat [dans un contexte] d’apaisement de la crise de la dette souveraine » explique l’institut. La valeur des actions et des OPCVM a ainsi progressé de 10,9% en 2012, après avoir diminué de 6,9% en 2011. Même tendance pour les obligations : +10,4%, contre –3,6%.

Moins spectaculaire, la progression de l’assurance-vie est réelle : +3,1% en 2012 , après une augmentation de 1,6% en 2011. Avec un encours fin 2012 de 1.476 milliards d’euros, elle confirme son statut de produit d’épargne préféré des Français. Mais les dépôts bancaires, notamment les livrets d’épargne, ne sont pas en reste : +4,7% en 2012. Une bonne tenue qui doit beaucoup, selon l’Insee, au « relèvement des plafonds du livret A et du livret de développement durable » intervenu le 1er octobre 2012.

(1) Institut national de la statistique et des études économiques