Le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria a estimé dimanche que la taxation des dépôts bancaires exigée en échange du plan de sauvetage de Chypre était préférable pour les épargnants aux « pertes sérieuses » qu'ils auraient subi en cas de faillite du secteur bancaire.

« Aujourd'hui, tous ceux qui ont de l'épargne à Chypre protestent contre la taxe, mais ils seront très contents de la payer parce que l'alternative était naturellement d'avoir des pertes, très sérieuses », a lancé le dirigeant de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

« Il aurait pu y avoir des pertes énormes », en l'absence d'assistance financière, a-t-il martelé, et un plan d'aide sans contrepartie aurait créé un « aléa moral », autrement dit un encouragement à des comportements risqués, a-t-il ajouté.

« On nous assure que ce ne sera pas un précédent »

« C'est une solution originale, et on nous assure que ce ne sera pas un précédent » pour d'autres pays de la zone euro, a également estimé M. Gurria, qui s'exprimait lors d'un entretien à Radio France internationale (RFI) et à la chaîne de télévision francophone TV5 Monde.

La zone euro et le FMI ont trouvé samedi matin à Bruxelles un accord sur un plan de sauvetage d'un maximum de 10 milliards d'euros pour Chypre, en échange d'une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires qui doit rapporter 5,8 milliards d'euros.